Les Films de Force Majeure
Tous des cas
Dans le domaine du droit, un cas de force majeure est un événement imprévisible, irrésistible et extérieur. Ce sont justement les trois critères qui motivent la société de production Films de Force Majeure.
Après avoir fait leurs armes dans des sociétés de production aux quatre coins de l’Europe, Jean-Laurent Csinidis, Marie Tapiro, Elise Tamisier et Jérome Nunes décident en 2010 de rejoindre leur terre natale pour monter leur propre boîte. « On voulait de toute façon revenir à Marseille. Et puis à Paris, le marché est saturé, tandis que cette ville offre des cadres de tournage exceptionnels, une grande variété de décors naturels et une lumière éclatante tout au long de l’année. Ces particularités sont un sacré avantage dans la perspective de coproduction internationale. »
Documentaires, fictions, films expérimentaux, films d’animations ou films de patrimoine… ils produisent dorénavant ce qui leur plaît, fonctionnant selon leurs coups de cœur. Bien que non conventionnel, leur cinéma n’est pas non plus destiné à la marge : « Nous ne sommes pas des alternatifs, on est dans le marché, mais on produit des films qui ne sont pas forcément acceptés par le système. » Le film de l’artiste Alexander Schellow Ohne Titel, présenté à la biennale d’art contemporain de Lyon, s’inscrit dans cette lignée. « Ce genre d’artiste sert de passerelle avec l’art contemporain, qui a beaucoup à apporter au cinéma sur la façon de travailler. » L’équipe planche actuellement sur la production de Utopie Naoshima, un documentaire sur une île japonaise transformée en musée d’art contemporain en parfaite adéquation avec la nature, et Tirana, film expérimental d’Alexander Schellow dans la capitale albanaise. Soutenu par la Région, le CNC ou le mécénat privé, Films de Force Majeure entame sa deuxième année d’existence autour de projets plutôt atypiques en se jouant des frontières artistiques. A suivre…
Daniel Ouannou
Rens. www.films-de-force-majeure.com