UNE INSTALLATION VIDÉO À LA CROISÉE DU DOCUMENTAIRE ET DES ARTS VISUELS.
« Les campagnes en déclin sont relativement mal connues des classes dominantes qui produisent les représentations légitimes de la société. Il s’agit de vieilles régions industrielles qui subissent encore les profondes mutations du capitalisme néo-libéral [...] l’évolution des espaces ruraux de la France contemporaine questionne les grands bouleversements
économiques et sociaux de notre époque. »
— Benoit Coquard - Ceux qui restent - 2019
Ce projet s’intéresse à une ville et un territoire rural particulier, l’ancien bassin minier de Decazeville, en Aveyron dans le Sud-Ouest de la France. Sur ce territoire se trouve un mont appelé « lou puech que ard » : la montagne qui brûle. Cette petite montagne que certain.e.s appellent « le Vésuve Aveyronnais », porte en elle seule l’image d’un territoire qui se consume mais aussi la force qu’il continue de déployer, envers et contre tout, pour vivre. Avec ce projet, Nina Gazaniol Vérité entend poursuivre sa recherche sur les écritures liées aux espaces et sur la connivence entre réflexion sociologique et création visuelle.
En axant cette recherche sur les campagnes en déclin, elle continue d’interroger à sa façon, les notions de normes et d’étrangeté, de visible et d’invisible, de territoires et de paysages. Construit comme une série télé, le projet prend la forme d’une installation vidéo, à la croisée du documentaire et des arts visuels. Les spectateur.trice.s / visiteur.se.s sont invité.e.s à circuler dans un espace qui, pour un temps donné, représente le territoire de Decazeville. Entre réel et fiction, entre interviews zoom et parties de Roller Hockey, entre voiture télécommandée et discussion sur l’apocalypse, entre danses folkloriques et coquilles d’huîtres vides.
ÉQUIPE
Nina Gazaniol Vérité : conception, écriture, vidéo, scénographie
Marion Vincent : écriture, dramaturgie, costumes
Alban de Tournadre : prise de son, mixage, création sonore
Mahatsanga le Dantec : direction technique, scénographie
Atelier Hémisphère : développement dispositif numérique
AVEC
Christine Teulier, Alexis Teulier, Marc Teulier, Virginie Barthelemy, Timeo Martinez, Lilou Martinez, Gérold Martinez, Karim Achour, Alexandre Filhol, Charlotte Falip, Morgane Fernandes, Elaura Sanhes, Thomas Peres, Simone Falip, Michel Falip, Georges Marti, Manon Viret, Guy Brunet, Benoit Coquard, l’équipe de Roller Hockey «Les gueules noires» de Decazeville, le club de danse folklorique «La Crouzade» de Firmi et le club de Twirling bâton d’Aubin.
NINA GAZANIOL VÉRITÉ
Artiste visuelle, vidéaste et documentariste Née en Aveyron en 1987. Vit et travaille à Marseille.
Diplômée en arts du spectacle et en journalisme, elle étudie le détournement de la télévision à travers la performance artistique dans le mémoire Don’t hate the Media, Be the media, fait des stages chez ARTE et approche le cinéma expérimental tout en s’impliquant dans de multiples projets trans-disciplinaires.
En 2013, elle intègre la Formation supérieure pour la création en espace public (FAI-AR / Marseille) où elle développe son intérêt pour l’architecture, les territoires, les notions d’espaces et d’habitants, et travaille à entrechoquer culture pop et classique. Depuis 2015, elle imagine différents projets tout en cultivant un précieux rapport à la recherche et à l’écriture, notamment en tant que cri-
tique ou dans des projets d’édition. Elle collabore régulièrement avec différents groupes et artistes dont Anna Anderegg (Suisse), BallePerdue Collectif et KompleX KapharnaüM où elle est artiste associée depuis 2020. Son travail, au croisement des arts numériques et de ceux de l’espace, de la performance et du documentaire, interroge une écriture plastique ancrée dans le réel. Et inversement.
Vous pouvez consulter le site internet de Nina Gazaniol Vérité.
Vous pouvez aussi consulter le Vimeo de Nina Gazaniol Vérité.
MD