Cycle italien (V.O.)

3e édition : 2 mois pour se replonger dans l’œuvre de différents maitres du cinéma italien à travers des œuvres marquantes et d’autres plus méconnues. 

À découvrir tout au long de l'été dans le cadre du cycle :

· Rétrospective Visconti en 5 films
· 3 films "Grandeurs et décadence du cinéma italien"
· Humour et fantaisie avec une rétrospective Luigi Comencini

 

Du 3 au 9 juillet 

Caligula de Tinto Brass

Larmes de joie de Mario Monicelli

La Traite des Blanches de Luigi Comencini

 

Du 10 au 16 juillet 

Bellissima de Luchino Visconti

La Grande Bouffe de Marco Ferreri

À Cheval sur le Tigre de Luigi Comencini

 

Du 17 au 23 juillet 

Casanova de Luigi Comencini

La Grande Belleza de Paolo Sorrentino

Maris en Liberté de Luigi Comencini

La Belle de Rome de Luigi Comencini

 

Du 24 au 30 juillet 

Caligula de Tinto Brass

Larmes de joie de Mario Monicelli

La Traite des Blanches de Luigi Comencini

La Grande Bouffe de Marco Ferreri

 

Du 31 juillet au 6 août

Ludwig de Luchino Visconti

Senso de Luchino Visconti

Casanova de Luigi Comencini

Le Guépard de Luchino Visconti

 

Du 7 au 13 août

Ludwig de Luchino Visconti

Senso de Luchino Visconti

Maris en Liberté de Luigi Comencini

L’Innocent de Luchino Visconti

 

Du 14 au 20 août

L’Innocent de Luchino Visconti

La Grande Belleza de Paolo Sorrentino

Le Guépard de Luchino Visconti

 

Du 21 au 27 août

Bellissima de Luchino Visconti

À Cheval sur le Tigre de Luigi Comencini

La Belle de Rome de Luigi Comencini

Autre dates/lieux

Cinéma Les Variétés
Du 2 juillet au 27 août
4,90/9,80 €
https://lesvarietes-marseille.com/
37 rue Vincent Scotto
13001 Marseille
04 91 35 20 86
08 92 68 05 97

Article paru le vendredi 5 juillet 2024 dans Ventilo n° 499

Cycle italien 

Le rêve italien

 

Jusqu’au 27 août, la troisième édition du Cycle Italien, au Cinéma les Variétés, en partenariat avec l’Institut Culturel Italien de Marseille, offre de nouveau un très beau panorama cinématographique. Au menu, quelques uns des plus grands opus du cinéma transalpin !

    Au sortir de la crise du covid, l’une des industries cinématographiques européennes qui périclitèrent fut indéniablement le cinéma italien. Nous n’étions pas loin de sonner le glas d’une production qui compta parmi les plus importantes dans l’histoire de l’image en mouvement : les salles transalpines baissaient à tour de bras leur rideau, et le système de création se révélait réellement à bout de souffle. En 2023, toutes les forces vives, dont la participation directe des auteurs et des artistes, se mobilisèrent pour réveiller une industrie majeure dans le pays : l’Italie connut ainsi un sursaut, un essor inattendu et salutaire. Avec l’obligation de sortie en salles des productions aidées par l’État, des opérations tarifaires d’ampleur, un large réinvestissement dans les studios de Cinecittà, le succès des œuvres italiennes sur grand écran, à l’instar de l’excellent Il reste encore demain de Paola Cortellesi, force est de constater qu’avec une véritable entraide collective et un soutien intelligent des partenaires financiers, ce vaste défi a pu être relevé. Dans la cité phocéenne, l’occasion nous est donnée de plonger derechef au cœur de la richesse de ce cinéma transalpin d’exception : avec la troisième édition du Cycle Italien au cinéma les Variétés, et en collaboration avec l’Institut Culturel Italien de Marseille, les plus grandes pages de cette histoire cinématographique se déploieront sur grand écran, dans des copies magnifiquement restaurées en numérique. Toutes les époques, depuis la fin de la guerre, seront quasiment représentées, jusqu’à la création contemporaine, avec la séance du magnifique Gloria ! de Margherita Vicario, invitée pour l’occasion, opus tout à fait passionnant dont l’action se déroule dans la Venise du 18e siècle, et dont l’excellent démarrage dans les salles hexagonales n’est pas sans nous ravir ! Par ailleurs, l’événement mettra tout particulièrement en lumière l’œuvre d’un des plus grands noms du cinéma italien, Luchino Visconti. Avec Ossessione (Les Amants diaboliques), en 1942, le réalisateur ouvrit la page du néoréalisme : il la refermera lui-même une quinzaine d’années plus tard, avec Nuits blanches, et plus encore Le Guépard, s’estimant « convaincu de la nécessité de s’engager dans une voie très différente de celle que le cinéma italien suivait alors, le néoréalisme étant devenu une expression transformée en condamnation. » Cinq films permettront d’embrasser lors de ce cycle le génie de Visconti : L’InnocentLudwig ou le crépuscule des DieuxSensoBellissima et bien sûr, Le Guépard. L’équipe organisatrice ayant désiré s’attarder sur l’un des genres majeurs de la production transalpine, cette dernière s’est bien évidemment intéressée à l’œuvre de Luigi Comencini, « figure incontournable de la comédie italienne d’après-guerre », dont l’œuvre bénéficia également, en France, d’un bel effort de restauration. Avec La Traite des blanchesÀ cheval sur le TigreCasanova, un adolescent à VeniseMaris en liberté ou La Belle de Rome, le cinéaste sut au fil des œuvres mêler la comédie à la satire sociale, portant un regard acéré sur l'histoire populaire de son pays. Enfin, trois films viendront nourrir la sélection parallèle « Grandeur et décadence », un thème cher au cinéma italien, profondément ancré dans une mythologie qui bâtit son inconscient collectif : La Grande Belleza de Paolo Sorrentino, La Grande Bouffe de Marco Ferreri, mais surtout le chef d’œuvre d’un cinéaste trop méconnu d’un large public, Tinto Brass, qui signa en 1976 une version démiurgique de Caligula, campée par un Malcolm McDowell extatique et magistral !  

Emmanuel Vigne

 

Cycle italien : jusqu’au 27/08 au Cinéma Les Variétés (37 rue Vincent Scotto, 1er).

Rens. : lesvarietes-marseille.com

Le programme détaillé du Cycle Italien ici