Corentin Coko nous revient avec ce cabaret des chansons des années 30 à 39.
Connaissez-vous Correqu’ et Réguyer, une des rares chansons drôles que chantait Piaf ? Et Quand on est cheval de fiacre de Trenet ? Connaissez-vous Vivent les grosses dames et T’aimer une demi-journée, que chantaient Jean Gabin et Fernandel (qui ont tous deux commencé chanteurs) ? Et qui se souvient de Marianne Oswald, une des premières à chanter Prévert, Cocteau, Brecht... ? Ou d'Andrée Turcy, la "Fréhel" du Midi ?
En donnant un coup de jeune aux années 1930, Coko se révèle comme un vibrant interprète, reprenant une cinquantaine de chansons (que le public choisit chaque soir), comme autant de perles à découvrir.
Le Non-Lieu Le vendredi 7 avril 2023 à 20h30 10 € (+ adhésion annuelle : 3 €) http://www.le-non-lieu.fr/
67 rue de la Palud 13006 Marseille 06 82 58 22 49
Article paru le mercredi 19 janvier 2022 dans Ventilo n° 457
Corentin Coko - La Commune de Paris refleurira
Les anniversaires se suivent et ne se ressemblent pas, encore que… Le mois dernier, en 2021, Nini Cabaret célébrait ses vingt ans d’existence (ce fut une soirée très réussie) et la Commune de Paris ses cent cinquante ans. Avec La Commune de Paris refleurira, Corentin Coko nous convie à un spectacle-lecture musical (chansons et accordéon à l’appui), évoquant entre autres les figures contrastées du passé : le féminisme sans barrières de Louise Michel, les brûlots poétiques d’Arthur Rimbaud, l’internationale sans frontières d’Eugène Pottier, la plume trempée dans le social d’Émile Zola, la vigilance sans failles de Victor Hugo, la rage de Jules Vallès, les chansons témoins de Jean-Baptiste Clément, l’ombre portée de Lautréamont, l’acide des peintures de Gustave Courbet. La Commune a aimanté une belle part d’un siècle, quand poésie et histoire se côtoient, se confortent mutuellement, quand demain se chante sur des airs d’aujourd’hui. Son actualité est encore à venir, plus pressante peut-être aujourd’hui. Notre grande révolution de XIXe siècle n’a pas épuisé tous ses charmes et ce qui se conjugue bien au passé s’écrit encore mieux au présent.