Caroline Cutaia - Grand bien te fasse
Caroline Cutaia est une artiste qui a longtemps travaillé la photo, la vidéo, la peinture et depuis 4 ans maintenant, la céramique.
Ses sources d'inspiration sont multiples, mais on y retrouve très fréquemment l'utilisation d'objets du quotidien. Aujourd'hui, Caroline présente sa première exposition terre à Marseille, dans laquelle elle présente ses diverses créations pensées comme un véritable cabinet de curiosité.
Diplômée de l’école supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg, Caroline Cutaia est une artiste pluridisciplinaire.
Son parcours professionnel et artistique révèle à quel point, son sujet de prédilection est avant tout la « matière », ce qui explique les différents médiums qu’elle utilise au quotidien.
D’abord graphiste et vidéaste pour différents médias, puis photographe, représenté par le studio Hans Lucas. Elle signe de nombreuses images dans différents magazines et journaux. Dans ces images il s’agit également de matière, elles révèlent son goût pour la mise en scène composée d’éléments glanés ça et là.
En 2019, elle s'essaie à la céramique et profite du dialogue avec ce matériau pour à nouveau créer des images, colorées, cadrées, minimales et reconnaissables.
La Galerie Kokanas présente sont premier solo show en tant que céramiste.
Galerie Kokanas
Du 1/12 au 3/02/2023. Lun-ven 10h-18h sur RDV au 06 08 96 18 02 ou à rp@kokanas.com
Entrée libre
https://www.kokanas.fr/
53 Chemin du Vallon de l'Oriol
13007 Marseille
06 08 96 18 02
Article paru le mercredi 14 dcembre 2022 dans Ventilo n° 474
Caroline Cutaia – Grand bien te fasse
On connaît peut-être déjà son récent travail de céramiste, comme avec ses cartes postales en porcelaine qui évoquent franchement le tarot, plus dans la composition et la vigueur des couleurs, que dans la multitude de ses détails évocateurs ; ou pour ses photos, qui se jouent surtout des volumes et des textures. Depuis ses lignes épurées et ses pleins unis, Caroline Cutaia se dirige désormais, pour sa première exposition de céramiques (exclusivement), vers une inspiration plutôt post-minimaliste. Contours et teintes sont plus organiques — et vont très bien avec l’atmosphère de villégiature presque bucolique du chemin du Vallon de l’Oriol, où se trouve Kokanas —, bien en phase avec une certaine tendance à célébrer dans tous les sens la beauté « au naturel » et à sublimer à toutes les sauces la beauté du naturel. Or, hors des injonctions dites positives, l’intention rejoint davantage l’ironie, comme le suggère très bien le titre choisi pour l’exposition. Outre cette même locution, on trouve des bougeoirs oniriques, des visages fantômes, des fleurs émaillées, des mains prêtes à tout embraser, ou d’autres qui signent en geste « JuL » ; et de nouveau, des cartes agrandies, cette fois monochromes, de l’ancien Tarot de Marseille. Un grand bain d’argile, bien fait, au corps plein d’esprit.MD