Ventilo n° 498

du 12 juin au 4 juillet

EDITO

Si le 9 juin restera gravé dans les mémoires comme le jour où le RN est officiellement devenu le « premier parti de France » — un fait entériné avec beaucoup d’empressement par le président de la République —, cela fait en réalité bien longtemps que l’extrême droite a conquis les esprits. Elle a gagné ce que l’on appelle communément « la bataille des idées », et avant cela, la bataille des mots. Bien aidée par « l’ennemi » qu’elle s’est choisi — et qui l’a choisie en retour, comme en témoigne cet ubuesque débat anti-démocratique Attal/Bardella en pleine campagne électorale —, elle a peaufiné sa stratégie de « guerre culturelle » (1). Lentement, son vocabulaire

Notes
  1. Théorisée dans les années 1960 par Dominique Venner, la « guerre culturelle » consiste à infuser dans la société sa vision du monde, en n’hésitant pas à utiliser les techniques de manipulation par l’émotion, la récupération de concepts, le détournement de sens, voire les fausses nouvelles.[]