Zik Zac Festival
Le 21 et 22/09 sur le site du Vide-Grenier du Soleil (Aix-en-Pce)
En découvrant les deux grands noms qui émergent de cette édition, on se croirait revenus dix ans en arrière. Après tout, n’est-ce pas un plaisir que de retrouver Zebda après huit ans de pause ? Et de constater que le Peuple de l’Herbe, un des groupes français les plus talentueux de sa génération, ne cesse de nous étonner tant par ses albums toujours plus chiadés que par ses prestations scéniques ? Entre éclectisme, scène locale et internationale, cette programmation 2012, comme toujours, c’est du lourd.
LJ
Yves Laplane Trio
le 22/09 au Roll’Studio
Dans la famille des jazzmen marseillais issus de la classe du Conservatoire dirigée par Guy Longnon, Yves Laplane peut endosser le rôle du sage rejeton. Plus discret que ses pairs de promo (le saxophoniste irlando-phocéen Gérard Murphy et le flambant guitariste aixois Christian Bon, pour ne citer qu’eux), mais non moins pédagogue, M. Laplane est un investigateur en swing d’exception. Un pianiste qui ose prendre des risques, dans ses compositions, mais également dans ses interprétations de standards.
LD
Body/Head
le 23/09 à l’Akwaba (Châteauneuf-de-Gadagne)
L’Akwaba, éloignée des centre-villes mais pas de nos cœurs de post-rockeux, accueille le duo formé par Kim Gordon, bassiste de Sonic Youth, et Bill Nace, guitariste. Un projet vibratoire, où les deux interprètes n’hésitent pas à se lancer dans de longues aventures planantes aux frontières de la dissonance. La voix y ajoute quelque chose de mystérieux, où l’expérience devient un trip quasi-mystique. En première partie, une très bonne idée : les Das Simple, iconoclastes Marseillais « noiso-chimériques ».
JSe
Black Dice + Postcoïtum
le 24/09 à l’Embobineuse
Incontournables, les Black Dice sont un peu les héros contemporains du rock expérimental (version ludique), tombés dans les oreilles de néophytes car signés chez DFA et Paw Tracks (Animal Collective, etc.). Leur venue à Marseille est un événement de taille, et pas que pour les initiés. En première partie, deux échappés du très recommandable Daath Label (installé à Marseille) dans une formule post-rock électronique nourrie par l’esthétique baroque. A suivre de près, dès ce lundi.
daath.bandcamp.com/album/animal-triste
JSa
L’Ocelle Mare
le 26/09 à l’Embobineuse
Il est loin, le temps de Cheval de Frise, duo noise bordelais auquel appartenait Thomas Bonvalet, alias L’Ocelle Mare. Son quatrième album, Serpentement, paru en avril dernier, confirme le virage pris en 2005, lorsqu’il s’est mis à enregistrer sa guitare, son banjo et des sources sonores insolites au cœur d’une grotte, d’une cave ou… d’un temple protestant. Ses performances scéniques, quant à elles, laissent entrevoir les rouages d’un concept qui a ici trouvé l’un de ses plus talentueux pratiquants.
Serpentement (Murailles Music)
JSa
The River
le 27/09 au Poste à Galène
Piers Faccini est l’une des signatures les plus atypiques du label parisien Tôt ou Tard. Si ce dernier a construit sa réputation avec la frange la plus bobo de la chanson, Faccini détonne avec son univers qui doit autant au blues qu’au folk, serti de petites touches africaines. Parfois proche de celle d’un Nick Drake, il livre une musique de songwriter déraciné, et pour cause : de père italien et de mère anglaise, il a pas mal bourlingué. Nul doute sur la pertinence de son nouveau projet sur scène, en duo avec le talentueux griot Badjé Tounkara.
PM