Clarika le 30 à l’Espace Julien
Jazoo Project le 30 au Cri du Port
Jad Wio le 31 au Poste à Galène
Zong le 1er pour l’ouverture du magasin Pardon !
Arthur H le 4 à l’Espace Julien
Clarika le 30 à l’Espace Julien
Deuxième semaine de concerts pour le festival Avec le Temps. Cette année, entre ceux que l’on a l’impression de voir à chaque édition (CharlElie, Thiéfaine, La Grande Sophie) et les supposés nouveaux talents de la génération Delerm (Rappeneau, Da Silva), la programmation peine à souligner son dixième anniversaire : pas très excitant, tout ça. Par chance, quelques visages plus singuliers que d’autres émergent, comme celui de Clarika, figure tutélaire (bien malgré elle) de toute la scène féminine qui monte (Camille, Olivia Ruiz, Anaïs… ou Pauline Croze, programmée en début de semaine). Cette plume espiègle, irriguée par le quotidien et ses vicissitudes, faisait dix ans avant les autres – mais en toute discrétion – ce qui a depuis bâti leur succès. Lui rendre une petite part de son dû est donc la moindre des choses.
Joker (Emma/ULM) www.clarika.net
Jazoo Project le 30 au Cri du Port
S’il était encore besoin de présenter Riccardo Del Fra, on pourrait dire en préambule ceci : l’Italie est une terre de jazz, et la musique de ce compositeur en appelle directement à son classicisme, à ce plaisir de jouer qui transpire de chaque note pour traduire, finalement, le tempérament expansif des latins. Avec Jazoo Project, le contrebassiste et arrangeur, qui a quand même accompagné Chet Baker durant près de dix ans, illustre à merveille ce postulat : partager avec un ensemble modulable – ce soir un quartette – ce goût de la divagation qui l’a amené à travailler pour le cinéma, le théâtre ou la danse. A cinquante ans tout justes, Del Fra prend visiblement son pied à jouer avec de jeunes musiciens issus du Conservatoire de Paris, qu’il dirige au sein du département Jazz & Musiques Improvisées. Bel exemple.
Roses & roots (Nocturne) www.riccardodelfra.net/jazoo.htm
Jad Wio le 31 au Poste à Galène
Lorsque Indochine débitait sur les ondes ses bêtises, celles qui firent de lui un phénomène propre à bousiller l’imagerie goth, un autre groupe, infiniment plus subversif, émergea des bas-fonds de la scène pop parisienne. En cela plus proche de Taxi Girl que des bretelles susmentionnées, Jad Wio eut la bonne idée d’aller au bout de la sienne : inventer un univers où filtreraient ses obsessions, très théâtrales et en constante évolution, passant des cendres de la cold-wave (Cellar dreams) à une sorte de cabaret SM (Contact), d’un concept electro-pop (Fleur de métal) à un freak-show plutôt décadent (Monstre-toi). Pour avoir passé dix ans à l’écart de la lumière noire, Jad Wio est devenu culte. Et si Bortek n’est pas obligé de se pointer en bas résille, gageons qu’il a toujours la classe que Nikola Sirkis n’a jamais eu.
Nu Clé Air Pop (Exclaim/Warner) www.jadwio.com
Zong le 1er pour l’ouverture du magasin Pardon !
Pour fêter l’ouverture de son magasin à Marseille, le créateur allemand Peter Mertes a fait les choses en grand. Samedi après-midi, la rue Grignan, bloquée pour l’occasion, sera le théâtre de toute une série de performances et de concerts, au cœur desquels on retrouvera notamment le groupe Zong. Et pour cause : Mertes ayant bâti sa petite entreprise sur l’île de La Réunion, il ne pouvait être mieux accompagné qu’avec ce trio basé à St-Leu. Aperçu à Marseille lors de la tournée du projet SiPhon (avec Interlope), puis avec Watcha Clan lors d’une résidence, Zong se situe à la croisée de ses racines créoles et des nouvelles technologies, chanteuse charismatique à l’appui. Concert, happening (La Cantatrice Mauve), set electro (Z.O.N) : toutes ses facettes sont à découvrir ce week-end.
Paradis thématik (Follow Me/Night & Day) www.zong.mu
Arthur H le 4 à l’Espace Julien
L’interview de la semaine, ce devait être avec lui. Mais son entourage s’étant un poil emmêlé les pinceaux, jusqu’à caler un « phoner » sans même prévenir les principaux intéressés, on a du faire sans. Dommage fromage : Ventilo avait dans sa besace une interview-concept autour de Gainsbourg, avec qui la filiation n’a jamais semblé aussi frappante qu’en cette période de commémoration. Les faits : musicien de talent passionné de jazz et de musiques noires, poète marqué par la plume habile et désinvolte de Boris Vian, partisan du « talk-over », Arthur H s’est toujours inscrit dans la lignée des canons définis par le grand Serge. Désormais quadra, tout comme celui-ci lorsqu’il accoucha de Melody Nelson, Higelin Jr a récemment accouché d’un grand disque pétri de cordes et de magie. Et encore, on ne vous parle pas des oreilles.
Adieu tristesse (Barclay) www.arthurh.net
PLX