Anis > le 14 au Poste à Galène
Undergang > le 14 à l’Intermédiaire
Steve Mackay and Radon Ensemble > le 15 à l’Embobineuse
Nicholson > le 15 au Café Julien
Rubin Steiner Neue Band + Lima Djari + X et les Autres > le 15 au Cabaret Aléatoire
Anis > le 14 au Poste à Galène
Oubliez la référence au jaune : Anis n’est pas de Marseille, mais de Cergy. Sa gouaille de « titi » nourri à la banlieue en est la preuve irréfutable. Pourtant, on aurait bien vu éclore ici cet ex-K2R Riddim, plutôt que sur les quais d’un métro parisien qu’il arpenta deux ans durant sur les conseils d’un ami (des Ogres de Barback – nous parlons ici chanson). Car les origines du garçon – maghrébines et russes – sont à l’image de sa musique : métisse, profondément métisse. On y entend tour à tour ou simultanément le swing du dixieland, l’assise chaloupée du reggae, le chant de douleur des bluesmen noir-américains, assise parfaitement homogène sur laquelle Anis se raconte à la première personne, en toute humilité. Une vraie découverte, qui suit les traces de Ridan et a ouvert pour Tété. Souhaitons-lui de suivre le même chemin.
La chance… (Virgin) http://perso.wanadoo.fr/tchadhouse
Undergang > le 14 à l’Intermédiaire
Soyons francs : nous ne partageons pas grand-chose avec le projet solo de Cédric Gleyal, très représentatif de cette supposée vague « alternative » qui va jusqu’à imprimer le titre de son premier album. D’ailleurs, de ce patronyme passe-partout (Undergang !) à l’univers musical qui en résulte (dans la lignée de La Phaze), en passant par une pochette calamiteuse (il est toujours curieux de constater à quel point le visuel d’un disque parle de lui-même), tout porte à croire que la notion d’« alternatif », aujourd’hui, revêt autant de réalités que de gens qui la défendent. Et pourtant… Un support comme le nôtre ne saurait décemment cataloguer ce Toulousain à la démarche sincère, sous prétexte qu’il fait du Spicy Box avec une décennie de retard. Allez le voir, ce concert est en entrée libre, et vous pourriez passer un bon moment.
Alter Native (Mosaïc) www.undergang.com
Steve Mackay and Radon Ensemble > le 15 à l’Embobineuse
Entre le jouissif Kruality Show et la beauferie assumée de Didier Super, la bande de zouaves qui régit l’Embobineuse n’a rien trouvé de mieux que de programmer un monument. Steve Mackay a en effet gravé son nom sur le plus grand disque rock de tous les temps : Fun House, des Stooges. C’était en 1970, et la monstrueuse face B dudit objet, marquée à jamais par les assauts convulsifs de ce saxophoniste issu du free-jazz, est pour ainsi dire la sienne. Laissé pour mort par l’industrie du disque, suite à ses frasques héroïnées qui aboutirent à une OD, Mackay a pourtant récidivé sur le tard, ici avec les Violent Femmes, là aux côtés de Radon, un collectif à géométrie variable qui s’inscrit dans une démarche résolument contemporaine. On ne sait pas trop ce que ça va donner, mais ça promet d’être joyeusement cacophonique.
Michigan and Arcturus (Radon) www.radoncollective.org
Nicholson > le 15 au Café Julien
Ça y est : les Marseillais de Nicholson sortent enfin leur premier album. En autoproduction totale, qui plus est, ce qui est tout à leur honneur au vu de la qualité de l’objet. Après avoir sorti l’album de Quaisoir, et en attendant celui – imminent – de Kid Francescoli, le tandem poursuit donc sur son propre label (Les Chroniques Sonores) ce nécessaire travail de sape en direction de la scène pop d’ici. Moderne, ce disque l’est au sens où Daho, Dalcan ou Mounier ont pu l’être : il tire la variété vers le haut, flirte avec l’air du temps, joue du coude avec ses influences anglo-saxonnes mais reste fidèle à son premier amour – cette langue française qui, pour peu que l’on ne soit pas rétif au chant un poil maniéré de Nicolas Danglade, sert autant de comptines désenchantées. Présentation samedi soir, en formule acoustique (guitares/voix).
Moderne (Les Chroniques Sonores) www.leschroniques-sonores.org
Rubin Steiner Neue Band + Lima Djari + X et les Autres > le 15 au Cabaret Aléatoire
Après les soirées club et les Multiprises rock, le Cabaret Aléatoire inaugure un nouveau concept : les soirées rock. Enfin, si on a bien compris, c’est un peu dans la lignée de la dernière Station Grenouille, le bazar en moins. Cette première tentative, intitulée Surtension, convie donc trois groupes utilisant guitares et machines, avec pour fil conducteur les mixes electro-rock d’un dj (L’Amateur, du team Biomix). Point fort de la chose : l’affiche est très cohérente, laisse de la place à la scène locale (X et les Autres) et à la découverte (Lima Djari), même si l’on attend encore de voir sur scène si ces deux quatuors, sans doute marqués à vie par le Mezzanine de qui on sait, peuvent aujourd’hui donner un sens à une formule éculée. Quant à la dernière en date de Rubin Steiner, eh bien, vous êtes déjà nombreux à l’apprécier.
www.lafriche.org