5 concerts à la Une 173

5 concerts à la Une 173

Anaïs > le 29 au Moulin
Tokyo Sex Destruction > le 30 au Poste à Galène
ESG > le 30 au Cabaret Aléatoire
Tété > le 1er au Moulin
Gérald Genty > le 5 au Poste à Galène

Anaïs > le 29 au Moulin
Bien sûr, c’est complet. Profitons-en pour faire le point. Début 2005, Anaïs enregistrait un disque à domicile, en direct et avec trois fois rien, l’objet terminant sa course en fin d’année chez ta sœur, qui aime bien aller au centre commercial le week-end avec ses copines. Entre ces deux instants, un ouragan : les dates qui s’enchaînent, les prix au Printemps de Bourges, l’industrie qui s’y colle, la télé. 29 novembre 2006 : Anaïs clôture définitivement le chapître Cheap Show à domicile – beau renvoi d’ascenseur – et annonce un nouveau projet pour 2007. C’est en effet la meilleure chose qu’elle avait à faire : un sequel, par définition, aurait gonflé tout le monde. Et maintenant ? Prions pour que la blonde mutine évite le formatage, comme ce fut le cas sur la version radio de Mon cœur, mon amour. Et suive la voie d’une Camille ?
CD/DVD The Cheap Show in your face (V2) www.anaisinyourface.com

Tokyo Sex Destruction > le 30 au Poste à Galène
Il y a des groupes comme ça, sans même les connaître, on sait que ça va sentir bon. « Tokyo Sex Destruction » : la classe. Qui plus est quand on apprend qu’ils sont Barcelonais… Après consultation de notre expert en nuisances sonores, le bien nommé dB, il s’avèrerait que ce groupe soit l’une des dernières sensations de la scène garage-rock européenne, qui aurait pris sur son dernier album (5th Avenue South – chroniqué l’an passé dans ces pages) un virage psyché des plus excitants. Mais c’est avant tout sur scène que les Catalans ont conquis leurs galons (une centaine de concerts par an) alors même qu’ils n’ont que quelques années d’existence. Voilà qui augure donc du meilleur, surtout si l’on s’en tient à la féroce compile rétrospective qu’ils viennent ici défendre, incluant un single que Lollipop s’apprête à éditer.
Singles (BCore/Overcome) www.bcoredisc.com

ESG > le 30 au Cabaret Aléatoire
C’est l’événement de la semaine, voire du mois. Vingt-cinq ans de carrière – certes erratique – dans l’underground, un son inimitable et une aura en béton armé font aujourd’hui d’ESG l’une des références les plus citées par les connaisseurs, tous styles confondus. A l’orée des années 80, les sœurs Scroggins, natives du Bronx, se mettent à la musique pour échapper au sort que réserve trop souvent la vie de ghetto. Une basse, une batterie et quelques percus : leur funk minimaliste et sensuel séduit aussi bien la scène no-wave new-yorkaise (Liquid Liquid, DNA…) que les pontes de la new-wave anglaise (Martin Hannett, du label Factory, les prend sous son aile), et sera pillé abondamment par le courant hip-hop naissant. Aujourd’hui, leurs filles ont pris part à l’aventure, et leur son est intact. Date unique, sexy, culte : qui dit mieux ?
Keep on moving (Soul Jazz/Discograph) www.souljazzrecords.co.uk

Tété > le 1er au Moulin
A l’Espace Julien, Nouvelle Vague et Marcel & son Orchestre annulent. Au Moulin, Anaïs et (vraisemblablement) Tété remplissent. Allez comprendre : à l’applaudimètre, les uns ne sont pas forcément plus nantis que les autres, ni même moins intéressants artistiquement, mais le public est d’une nature versatile bien délicate à contrôler en amont. Si le songwriter d’origine sénégalaise n’est pas spécialement notre tasse de thé-thé (ah-ah), il n’en reste pas moins qu’il est l’un des rares, au rayon variété, à pouvoir assumer les influences conjuguées de Dylan et des Beatles sans avoir à rougir comme un Voulzy sans tignasse sous le soleil de Guadeloupe. Inutile, dès lors, de lui faire davantage sa promo, ce que certains anonymes font d’ailleurs très bien, comme lors de ce récent show-case à la Fiesta des Suds (voir lien ci-dessous).
Le sacre des Lemmings (Jive) http://www.dailymotion.com/cluster/fun/video/xmq63_jeu-de-mots-avec-

Gérald Genty > le 5 au Poste à Galène
On a commencé cette rubrique avec Anaïs, on la terminera avec Gérard, pardon, Gérald, parce qu’il le dit lui-même : « le dernier des canards, si je vous dit Donard, ça fait bizarre ? Ben moi, c’est pareil. » Si vous suivez, vous êtes bien Genty. Le bonhomme en question fait en effet partie de cette nouvelle génération d’artistes français qui, à l’instar de la jeune Aixoise, privilégie la forme au fond, ce qui n’est absolument pas une tare en soi, mais un choix. C’est donc sur scène que cet ancien surfer reconverti en Boogaerts de café-théâtre donne la pleine mesure de son talent, enchaînant les jeux de mots dans de plaisantes saynètes bricolées lo-fi, jouant de l’interactivité avec le public pour le conquérir. Si vous pestez de rater le tout dernier Cheap Show, rattrapez-vous donc au Poste : souvenez-vous, c’est là que tout a commencé…
Le plus grand chanteur de tout l’étang (Wagram) www.geraldgenty.com

PLX