5 concerts à la Une 179

5 concerts à la Une 179

Dierdre > le 15 au Balthazar
Antiquarks > les 15, 16 et 17 à l’Exodus
Ceux Qui Marchent Debout > le 16 au Cabaret Aléatoire
Thomas Mery > le 16 à la Machine à Coudre
Violett + The Cognacq Jays > les 16 et 17 à l’Intermédiaire

Dierdre le 15 au Balthazar
Petit événement au Balthazar : Dierdre, l’ex-chanteuse du trio Ekova, vient présenter l’album qui la voyait l’an passé se lancer en solo. Assez discrètement, d’ailleurs, l’objet en question n’ayant pour l’heure pas connu un succès à la hauteur de celui remporté par le défunt combo. Pourtant, Dierdre Dubois y dévoile un univers qui lui reste assez proche, volontiers mystique et chargé de fragrances ethno, sa voix unique se baladant sur des instrus aussi génétiquement modifiés qu’un champ de maïs en pleines présidentielles. Il y a quelques années, quand les compiles electro-world à thème avaient pignon sur Fnac et Björk encore tout son crédit, l’Américaine installée à Paris aurait pu faire un carton. Aujourd’hui, c’est plus serré, mais les fans auraient bien tort de ne point la suivre, une fois encore, dans les dédales d’une œuvre en fin de compte atypique.
One (Six Degrees/Universal) www.lafissureprod.com/dierdre

Antiquarks > les 15, 16 et 17 à l’Exodus
Et hop, on en remet une couche. Pour la seconde semaine consécutive, Antiquarks donne des concerts à l’Exodus, et Ventilo cette semonce par la même occasion : courez-y. Non pas qu’on l’ait encore appliqué à la lettre, mais depuis, nous avons eu le temps de jeter un œil au DVD capté pour le tandem sur la scène de l’Auditorium de Lyon, à la suite d’un tremplin dont il fut l’an passé le premier lauréat. Et ça vaut le détour. Richard Monségu et Sébastien Tron, ces deux « quarks » en interaction, élaborent un dialogue inédit entre batterie et vielle à roue, avec des effets, du chant et beaucoup d’imagination. Si les concerts ont débuté la semaine dernière, leur résidence à proprement parler prend corps ces jours-ci, dans l’optique de peaufiner un set qu’ils présenteront à Bourges en avril prochain. Vous pouvez donc y aller cette semaine, mais aussi la semaine prochaine, sauf qu’on ne vous le dira pas trois fois.
Le Moulassa, musiques de l’interterrestre (Coin-Coin Prod) www.antiquarksduo.org

Ceux Qui Marchent Debout > le 16 au Cabaret Aléatoire
Le roi est mort, vive le king of soul. Pour avoir plus d’une fois organisé des soirées « tribute », et surtout parce que chacun de ses membres, d’une façon ou d’une autre, a nourri son art de cette œuvre inégalée, le Syndicat du Rythme n’allait pas manquer de rendre un dernier hommage à James Brown, qui s’en est allé définitivement sceller la légende au lendemain de Noël. Comment, dès lors, mieux célébrer le maître qu’avec ceux qui lèvent le poing, ceux qui visent les hanches, Ceux Qui Marchent Debout ? La fanfare parisienne, qualifiée à juste titre de « meilleur groupe funk français du monde », a dès ses débuts (1992) repris le répertoire du Godfather avant de s’atteler à ses propres compos, jouées ensuite aux quatre coins du globe. Elle nous fera ici l’honneur, comme ce fut le cas pour le précédent album, de débuter sa tournée pour présenter son incendiaire nouvel essai. Concert (et soirée) de la semaine.
The Jackpot (La Boutique/Nocturne) www.cqmd.net

Thomas Mery > le 16 à la Machine à Coudre
Lorsque l’on « vient » du rock, domaine qui favorise, par nature, l’excès à la mesure, passer de l’électrique à l’acoustique s’avère souvent un exercice périlleux. Mais il est heureusement des entorses à la règle et, de Lou Barlow (Sebadoh/Folk Implosion) à Troy Von Balthazar (Chokebore) en passant par David Pajo (Slint), certains ont gagné leurs galons de songwriters par-delà l’influence considérable de leurs premiers groupes. C’est le cas de Thomas Mery, chanteur et guitariste de Purr, trio emblématique de la scène post-rock française de la seconde moitié des 90’s. Aujourd’hui en solo, ce garçon n’a gardé de ses précédents projets (Halifax notamment) que la fibre expérimentale pour illuminer ses chansons folk de grésillements électroacoustiques. On dirait du Nick Drake passé au filtre de la modernité numérique, c’est intime, douloureux et décidément très joli.
A ship, like a ghost, like a cell (Dora Dorovitch/Discograph) www.thomas-mery.net

Violett + The Cognacq Jays > les 16 et 17 à l’Intermédiaire
Le récent documentaire que lui a consacré Canal+ (Les bébés rockers) aura au moins eu ce mérite : donner à la « nouvelle scène rock » parisienne une consistance, un visage un peu plus humain que celui renvoyé par le prisme déformant du buzz, amplement orchestré par quelques journalistes ayant vu là leur ultime titre de gloriole. Car si ces gamins ne savent pas encore que tout ça, c’est en grande partie du pipeau, ils sont spontanés, touchants, justes, parce qu’ils sont encore eux-mêmes. Parce qu’ils ont encore le temps. Après les Naast, ce sont aujourd’hui les Plastiscines qui, pour avoir signé sur une major, entraînent avec elles un bataillon de lycéennes archi-lookées. D’où sont apparues Violett et les Cognacq Jays, aussi vite que des groupies dans des toilettes pour hommes : ça pisse jamais bien loin, mais c’est toujours très sex. www.myspace.com/violettmusic www.myspace.com/thecognacqjays

PLX