Nosfell > le 28 au Poste à Galène
Interzone > le 29 au Cargo de Nuit (Arles)
Musard > le 30 au Nomad’Café
Dead Brothers > le 31 au Poste à Galène
David Lafore Cinq Têtes > le 31 à l’Affranchi
Nosfell > le 28 au Poste à Galène
Il est rare de voir des concerts qui ne nous en rappellent aucun autre. C’est cette sensation de nouveauté qu’éprouvait le public en découvrant Nosfell lors de son premier passage au Poste, en 2005. Créant une ambiance saisissante, les possibilités presque infinies de sa voix sont stupéfiantes : il est tour à tour bluesman, beat-boxer ou capable d’envolées aériennes dignes de Beth Gibbons. Cette souplesse vocale fait de ce chanteur-caméléon un performer vocal unique en France, et sa musique est toujours suffisamment inspirée pour que ses chansons dépassent la simple performance virtuose. Nosfell parle une langue imaginaire et nous conte des histoires d’un pays rêvé pour créer une sorte de folk extra-terrestre. D’autres passeraient pour de gentils fous ou de régressifs nostalgiques d’un rock libertaire… lui s’affirme comme un auteur terriblement doué. Pour beaucoup, ce concert sera une révélation !
Khälin Bla Lemsnit Dünfel Labyanit (V2) www.nosfell.com
Interzone > le 29 au Cargo de Nuit (Arles)
Voici une très bonne raison d’aller vous promener en Camargue : vous pourrez profiter de l’acoustique parfaite de ce lieu convivial qu’est le Cargo, et apprécier du même coup à sa juste valeur la musique d’Interzone. Né de la rencontre de Serge Teyssot-Gay (ex-guitariste de Noir Désir) et de Khaled Aljaramani (professeur de oud à Damas), ce projet a accouché de deux albums dont le dernier en date est parfaitement abouti. Une musique minimale et hypnotique, où l’équilibre entre les deux instruments à cordes est parfait, et les voix, qui se font aujourd’hui plus présentes, apportent une profondeur méditative à l’ensemble. Sur scène, le son est par moment presque « rock » et séduira autant les adeptes d’un orientalisme électrique – des digressions d’Omar Khorshid au blues saharien de Tinariwen – que les fans perchés d’un psyché-rock planant. Jeudi soir à Arles, vous serez vraiment à l’ouest…
Deuxième jour (Barclay/Universal) www.interzone.fr
Musard > le 30 au Nomad’Café
La frontière qui sépare une bonne réputation locale de la notoriété nationale est bien mince, et si certains artistes marseillais l’ont déjà franchi, il semble qu’ils seront bientôt rejoints par Musard, dont le swing coloré commence à trouver un auditoire fidèle. De nombreux concerts (Transmusicales, la Flèche d’Or…), le soutien de Radio Neo ainsi que de prometteuses rencontres (Souchon, M) préparent déjà le groupe à un avenir radieux. La formule – plus jazz que pop – n’a pas varié, et les textes respirent toujours la même fraîcheur. Musard a le chic pour viser juste et toucher où ça du bien, pour écrire ces chansons qu’on aime tant, de celles qu’on écoute le matin et qui nous portent toute la journée. Leur premier album, Combat ordinaire, est prévu pour l’automne, il risque de convertir pas mal d’auditeurs et de médias à leur gaieté contagieuse. En attendant, profitez de ce concert pour les découvrir sur scène.
Combat ordinaire (sortie prévue en octobre 2007) http://musard.musique.free
Dead Brothers > le 31 au Poste à Galène
Groupe de rock ou orchestre de mariage « old-school » façon Kusturica, les Dead Brothers n’ont jamais appris à choisir, ni à canaliser leur énergie. Ouvrez les oreilles, aiguisez votre sens de l’humour, et vous apprécierez ce drôle d’ensemble qui couvre le blues, le jazz ragtime, la pop orientale ou le punk de la même patine instrumentale baroque. Ce cirque électrique n’aurait pas déplu à l’étincelant Spike Jones, et il pourrait sans problèmes accompagner en tournée Tom Waits ou Socalled. Leurs concerts ressemblent à une cérémonie funéraire qui serait joyeuse, à une bar-mitsvah qui serait aussi drôle que Rabbi Jacob ou à un concert de Nick Cave dans lequel Mr Bean jouerait du trombone… N’allez pas croire qu’ils nous amusent pour masquer leurs carences musicales : ici tout est à sa place, et les compositions supporteraient aisément une orchestration moins baroque. La classe, quoi !
Wunderkammer (Lollipop Records/Pias) www.deadbrothers.com
David Lafore Cinq Têtes > le 31 à l’Affranchi
Dans le paysage de la jeune chanson française, David Lafore détonne. Moins insignifiant que beaucoup de nouveaux tacherons de la plume, il s’invite, avec des mots et des chansons qui mélangent finesse poétique et trivialité adolescente, au bal des chanteurs dandys et nonchalants qui ont – comme Dutronc – influencé autant nos goûts que nos attitudes. Avec son élégance naturelle et son panache triste, ce Marseillais fait preuve d’une audace rare en chantant tout haut ce que l’on ose à peine murmurer aux oreilles les plus sûres (« j’aime ta chatte… », « 20 francs le cunnilingus, pas un franc de moins, pas un franc de plus… »). A côté de la gaudriole, ce beautiful loser qui n’en est pas un porte le verbe haut, et fait preuve de beaucoup de délicatesse lorsque sa voix fragile nous conte quelques vérités amoureuses, aussi justes que touchantes. Plus qu’un chanteur, David Lafore est un vrai personnage.
II (Opéra/L’Autre Distribution) www.davidlafore.fr
nas/im