5 concerts à la Une 189

5 concerts à la Une 189

Moveknowledgement > le 26 à l’Intermédiaire
Erik Truffaz Quartet feat. Ed Harcourt > le 26 à l’Espace Julien
Suicidal Tendencies + Arseniq 33 > le 26 à l’Espace Malraux (Six Fours)
La Goutte > le 28 à l’Escale St-Michel (Aubagne)
The Whitest Boy Alive + dDamage + Data… > le 30 au Cabaret Aléatoire

Moveknowledgement > le 26 à l’Intermédiaire
Le mois dernier, à l’occasion de leur passage à l’Inter’, nous vous présentions les Bosniaques de Vuneny, une formation « crossover » pour le moins originale. Et c’est encore de l’ex-Yougoslavie que nous arrive aujourd’hui Moveknowledgement, néo-quintuor (ils comptaient auparavant une section de cuivres et une chanteuse) qui procède de la même démarche : tisser des liens entre les genres, aussi éloignés soient-ils en apparence, le plus dur étant bien sûr de rendre l’exercice cohérent. C’est plutôt bien engagé pour ces Slovènes, qui offrent un bel amalgame de funk, dub, electro et hip-hop (le phrasé « freestyle » est assuré par le champion national du genre en 2002/2003), et ont eu cet hiver les honneurs d’une résidence au Ninkasi Kao (Lyon) avec un duo de vidéastes/marionnettistes. On ne saurait trop vous conseiller de découvrir sur scène ces garçons qui ne dénaturent pas le sens du mot « fusion ».
Listen to Nebukadnezar (Kapa) www.moveknowledgement.net

Erik Truffaz Quartet feat. Ed Harcourt > le 26 à l’Espace Julien
C’est au Café Julien que nous avons découvert, à la fin des 90’s, Erik Truffaz. Porté par un solide groupe qui ne faisait pas mystère de ses accointances avec le hip-hop et la drum’n’bass, le trompettiste était alors l’un des premiers en France à taquiner les musiques « urbaines », puisant ainsi dans l’essence même du jazz (qui n’a jamais été une musique intégriste). Depuis, Truffaz a considérablement élargi sa palette sonore, et il n’est donc guère étonnant de le voir s’atteler aujourd’hui à un projet… pop : son nouvel opus, à moitié construit sur des chansons au format resserré, est axé autour de la voix, notamment celles de Christophe et, seconde preuve de goût s’il en est, Ed Harcourt, crooner pop anglais à la très belle discographie solo. Quand il chante (divinement) sur l’album, ce sont les fidèles musiciens de Truffaz (Giuliani, Muller et Erbetta) qui se mettent à son service – pas l’inverse. Voilà qui augure du meilleur.
Arkhangelsk (Blue Note) www.eriktruffaz.com

Suicidal Tendencies + Arseniq 33 > le 26 à l’Espace Malraux (Six Fours)
A trente minutes seulement d’ici en direction de Toulon, l’Espace Malraux, qui a récemment fait peau neuve, propose régulièrement une programmation de goût, hétéroclite et surtout très complémentaire au regard de ce qu’il se passe à Marseille. Pour preuve, les récents concerts d’E.S.T, Zapp Band et Bashung, avant la claque annoncée de Suicidal Tendencies cette semaine (date unique dans le sud). On ne vous fera pas l’affront de les présenter, les hérauts du skate-core ayant vingt-cinq ans de carrière derrière eux, pour insister davantage sur la première partie : Arseniq 33. Un groupe à part dans sa bonne ville de Montréal (la place forte du moment), alternatif, drôle et bien barré. Imaginez une sorte de croisement entre Mr Bungle et les Bérus, porté par des mecs habillés en spermatozoïdes et pourvus d’un accent à faire passer Céline Dion pour Philippe de Villiers : vous n’y êtes toujours pas ? Prenez l’autoroute.
Courtepointes (Ter à Terre) www.arseniq33.com

La Goutte > le 28 à l’Escale St-Michel (Aubagne)
C’est une évidence : les lauréats de la sixième Pépinière d’Artistes à Aubagne (initiée par Nomades Kultur et logiquement appuyée par l’Escale St-Michel) ne seraient rien sans TTC. Vous savez, ces fleurons du hip-hop décalé parisien, dont on vous disait récemment qu’ils commençaient sérieusement à nous gonfler : discours pro-consumériste, sévères montées d’ego-trips, tentations régressives… et dans le même temps, une fraîcheur et un humour salvateurs, des productions qui déboîtent, bref, tout ce qui faisait de nous des fans. Eh bien, les quatre lascars de La Goutte prennent le même chemin. Il n’y a qu’à écouter leur mixtape, voir les photos de presse ou décortiquer leurs références graphiques : on se croirait chez Institubes. Sauf qu’on n’est pas au Paris-Paris, mais à Marseille. Et que ces jeunes gens, déjà très doués, ont encore une belle marge de progression : affaire à suivre…
Le brouillon (en téléchargement gratuit sur le site) www.la-goutte.net

The Whitest Boy Alive + dDamage + Data… > le 30 au Cabaret Aléatoire
Lundi prochain, nous sommes le 30 avril. S’il y en a un ou deux qui suivent, c’est donc la veille du 1er mai, et le Cabaret Aléatoire en profite pour faire durer cet instant avec, une fois encore, beaucoup de goût. Cette nouvelle soirée « Surtension » ne faillit pas à la règle : des concerts et des dj’s, un concept qui oscille entre clubbing et culture indie, bref, une vraie auberge espagnole où… Norvégiens et Français se partageront ce soir le menu. The Whitest Boy Alive est le dernier projet en date d’Erlend Oye, ex-Kings Of Convenience : avec ce nouveau groupe, il fait de la pop qui se danse, mais sans machines, et ça marche. On lui doit la découverte de Kommode, autres Norvégiens présents ce soir dans un registre proche. A côté de çà, les Français en lice seront beaucoup plus offensifs : electro hip-hop barré avec dDamage, post-French Touch façon Ed Banger avec Data… Du très bon.
www.lafriche.org

PLX