Gacha Empega > le 2 à l’Intermédiaire
The Elderberries > le 3 au Balthazar
Gnawa Diffusion > le 3 à l’Espace Julien
Izabo + Phosphene > le 3 au Cabaret Aléatoire
The Procussions > le 4 à l’Affranchi
Gacha Empega > le 2 à l’Intermédiaire
On commence la semaine avec un petit événement : Gacha Empega se reforme. Enfin, pas dans sa mouture originale, mais au vu du tempérament affirmé des protagonistes, c’est déjà beaucoup… Manu Théron et Sam Karpienia, ces piliers du renouveau occitan à Marseille, se sont récemment mis d’accord pour donner un second souffle au répertoire traditionnel qui les a fait connaître, il y a quelques années, avec une Barbara Ugo désormais retirée des affaires (elle vit aujourd’hui en Corse). Un concert d’ouverture forcément symbolique pour le nouveau Festival des Langues et Cultures Minorisées, à l’Intermédiaire : c’est dans ce café-concert de la Plaine qu’ils s’étaient rencontrés à leurs débuts et, après que leurs trajectoires respectives aient divergé (Lo Cor de la Plana et Dupain), ils y avaient donné un dernier concert – blindé – avec Barbara. Celui-ci constitue donc un nouveau départ…
http://occitanet.free.fr
The Elderberries > le 3 au Balthazar
Le rock’n’roll a toujours été un truc de jeunes. Malheureusement, l’industrie musicale en a bien profité, ce qui donne aujourd’hui encore des aberrations comme les Naast, encore un peu légers sur scène au regard de la monstrueuse promo qui les précède. Que les choses soient claires : taper sur des gamins est une occupation peu reluisante, mais savoir distinguer les « bons » des moins bons en est une autre. Au-delà du fait qu’ils reluquent la décennie suivante (les 70’s), les Elderberries se distinguent de leurs homologues parisiens par une vraie maîtrise des codes rock. Et pas simplement en termes d’attitude : que l’on aime ou non, on a vraiment l’impression d’entendre ici de dignes émules d’AC/DC. Et c’est d’autant plus réjouissant que ces gamins, à peine majeurs, ont assimilé tout ça très jeunes, incarnant une génération de tous les possibles… Détail de taille : ils nous viennent du Royaume-Uni. Ceci expliquerait-il cela ?
Nothing ventured, nothing gained (Discograph) www.the-elderberries.com
Gnawa Diffusion > le 3 à l’Espace Julien
Après pas loin de quinze ans d’activisme, Gnawa Diffusion tire sa révérence. Et fait ses adieux en beauté, avec une tournée fleuve – une trentaine de dates, dont trois en Algérie le mois dernier – concomitante à la parution d’un « live » en CD/DVD, enregistré en novembre dernier à Paris pour fêter les dix ans d’Algeria, le premier album. Au-delà de la musique, ce mélange d’épices orientales et d’ingrédients glanés dans les grandes métropoles occidentales, c’est avant tout un symbole qui s’en va. Emmenée par le charismatique Amazigh Kateb, digne fils de l’homme de théâtre (et romancier) Kateb Yacine, la formation grenobloise à l’identité plus cosmopolite que maghrébine restera un groupe militant, politique, un reflet assez juste de cette France incarnée sous deux septennats. A trois jours des résultats de la Présidentielle, cet ultime concert à Marseille laissera fatalement un goût amer. Le plus dur est devant nous.
Fucking cowboys (UWe/Discograph) www.gnawa-diffusion.com
Izabo + Phosphene > le 3 au Cabaret Aléatoire
On les a raté de peu aux Transmusicales, et c’était paraît-il très bien. Au rayon pop, Izabo est l’une des révélations de ces derniers mois, comme seul le festival rennais peut en aligner des lustres avant tout le monde. Presque une anomalie : un groupe israélien qui sonne psyché mais pas rétro, étonnamment frais malgré ses accents 60’s, avec une couleur orientale prononcée. Inutile de vous en dire plus, il faut aller les voir, ce que nos voisins Anglais (qui maîtrisent bien le sujet) n’ont pas hésité à faire avant de les porter au pinacle. En ouverture, le collectif marseillais Phosphene présentera sa nouvelle création, A call. Nous n’avons encore rien vu de ce projet (diffusé en quadriphonie) qui associe musique, vidéo, danse et nouvelles technologies, mais il s’annonce singulier. NB : Doog Mc Hell, qui a réalisé quelques-unes de nos couvertures, présentera (à 19h aux Grandes Tables de la Friche) sa dernière expo photo.
Fun makers (Roy Music/Discograph) www.myspace.com/izaboband
The Procussions > le 4 à l’Affranchi
Pour le concert hip-hop du mois, c’est ici que ça se passe. Enfin, on présume, vu qu’un certain nas/im s’est enfui avec le nouveau disque des intéressés, une bombe d’après ses dires, le genre de disque à emmener en week-end pendant que d’autres bossent, non mais quel toupet, méchant nas/im. Du coup, on s’est tapé une écoute en streaming sur le web, et surtout, on a vu : les performances « live » de ce trio californien déboîtent, ces gars-là ont l’énergie des Beastie Boys, l’ouverture d’esprit d’Outkast et la couleur du label de référence Rawkus. Pas étonnant : ils viennent de signer sur ce dernier, dont ils incarnent le renouveau après une relative période de creux artistique (aux Etats-Unis, la créativité en hip-hop n’est désormais plus l’apanage des labels indé). Bref, ne manquez surtout pas cette date, et si d’aventure vous mettiez la main sur nas/im, attachez-le solidement, j’ai déjà des projets pour lui.
5 sparrows for 2 cents (Rawkus/Nocturne) www.theprocussions.com
PLX