Steve Tallis > le 10 à l’Intermédiaire
Bojan Z & Julien Lourau > les 10 et 11 au Cri du Port
Jacques Schwarz-Bart + David Walters > le 12 au Cabaret Aléatoire
Jad Wio > le 12 au Poste à Galène
The Dynamites feat. Charles Walker > le 13 au Poste à Galène
Steve Tallis > le 10 à l’Intermédiaire
Nous y voilà donc : le début de la pleine saison. L’agenda est blindé, les choix rédactionnels, forcément limités. Alors à tout seigneur, tout honneur, puisque l’Inter’ vous fait cette semaine un vrai cadeau en programmant Steve Tallis, une petite légende en soi. Surnommé ici et là le « shaman du blues », le « griot australien », ce guitariste quinquagénaire à la voix rocailleuse a épaulé Bob Dylan, Eric Clapton ou Van Morrison : autant de monstres sacrés du folk ou du blues, courants qu’il appréhende bien au-delà de leurs supposées frontières, à la source et là où ils l’entraînent, aux confluents (crossroads ?) de ses pérégrinations d’une vie. En solo, sa musique en appelle au sacré, à la transe, aux rites initiatiques pratiqués de par le monde et à travers les âges, comme en témoigne un nouvel album enregistré en une seule prise. Foncez : le concert est gratuit – cet homme ayant toujours donné sans compter.
Loko (Ici d’ailleurs/Rue Stendhal) www.stevetallis.com
Bojan Z & Julien Lourau > les 10 et 11 au Cri du Port
On aurait aimé en dire plus (voir le compte-rendu d’une petite table ronde avec l’un de nos journalistes p.3) mais la place nous a cette semaine manqué : la seconde édition de Jazz sur la Ville touche à sa fin, avec plusieurs dates à marquer d’une pierre bleue. Celle-ci nous tient particulièrement à cœur, parce qu’elle a lieu dans une salle qui fait référence à Marseille, et surtout parce que les deux artistes en présence, déjà programmés par l’équipe du Cri du Port sous différentes formules, comptent parmi les plus singuliers du jazz français. Si Bojan Z (pianiste au toucher d’une rare finesse) et Julien Lourau (saxophoniste à l’aise dans tous les registres) se croisent depuis longtemps au sein de leurs projets respectifs, le duo qu’ils nous proposent ici est une première en province (seule Paris en a eu les honneurs pour l’instant). Ce duel au sommet constitue donc un événement, qui devrait afficher complet.
www.bojanz.com www.julienlourau.com
Jacques Schwarz-Bart + David Walters > le 12 au Cabaret Aléatoire
Toujours dans le cadre de Jazz sur la Ville, mais avec la participation de Radio Grenouille qui vient mettre un peu de couleurs dans le bleu d’origine (rappelons que chacun des acteurs de la manifestation est libre de sa programmation), la nouvelle soirée « Station » vous emmène du côté des Antilles, pour un voyage vers une certaine idée de la créolité mise en musique(s). Eloge de la singularité dans la diversité, ce mouvement littéraire s’applique à merveille au travail des deux musiciens programmés ce soir : ici, les frontières entre les styles sont perméables, et chacun en ressort grandi. Après avoir joué avec Roy Hargrove, Me’Shell ou d’Angelo (excusez du peu), le saxophoniste Jacques Schwarz-Bart s’est lancé dans un projet très personnel : fusionner le jazz aux rythmes gwo ka de sa Guadeloupe natale. Une fusion à laquelle David Walters (qui présentera son nouveau live en trio) ne saurait être insensible…
Soné Ka-la (Universal Jazz) www.brotherjacques.com
Jad Wio > le 12 au Poste à Galène
Culte : le mot n’est pas trop fort, et ce n’est pas la légion de fidèles attendus vendredi soir au Poste qui vous dira le contraire. Le duo formé par Denis Bortek et Christophe Kbye, il y a déjà vingt-cinq ans, s’était un peu perdu avec le temps (Kbye aux abonnés absents pendant douze ans, Sony qui lâche l’affaire à l’époque de Monstre-toi, retour studio inégal en 2005). Or les fans, en général et ici en particulier, ont ceci pour eux qu’ils n’oublient jamais leurs doses de rêves (même lorsqu’ils virent au cauchemar). Au programme des réjouissances, depuis toujours et au gré de l’humeur : fétichisme, cabaret décadent, science-fiction, freak show, déviances en tous genres. Jad Wio est l’un des rares groupes français à avoir su trouver sa voie en assumant ses influences, de Bowie à Gainsbourg, du Velvet à Bauhaus. Le nouvel album, très glam’n’roll, est bon. Et les concerts, toujours un cran au-dessus.
Sex magik : histoire de Lilith Von Sirius (Discograph) www.myspace.com/jadwio
The Dynamites feat. Charles Walker > le 13 au Poste à Galène
On ne va pas vous le cacher : ce soir, c’est la demi-finale. Seulement, ce que personne n’ose encore imaginer, tout imprégnés que nous sommes par un vrai chauvinisme rampant, c’est que les Bleus puissent perdre face à une équipe logiquement inférieure à ces All Blacks qui ne le sont plus vraiment. Pendant ce temps-là, Dj C, qui n’a rien d’un bleu en matière de funk, invite au Poste un All Black – mais un vrai de vrai : monsieur Charles Walker, vétéran de la soul qui enregistra dans les 60’s pour de prestigieux labels tels Decca, Chess ou Champion, et désormais frontman d’une formation ultra-funky, les Dynamites. Vous avez aimé Sharon Jones et Sugarman 3 au Cabaret Aléatoire ? Ces gens-là (de Nashville) sont bookés par la même équipe, et ça tourne graaaaaaaave. Résumons : fiesta garantie au Poste, contre une chance sur deux devant la télé. C’est pourtant facile de ne pas se tromper, non ?
Kaboom ! (Ter à Terre/Discograph) www.thedynamites.net
PLX