Portes ouvertes Consolat
Les POC formidables
Après la grisaille du week-end dernier, la septième édition des Portes Ouvertes Consolat promet de recolorer la ville avec un éclaboussant parcours artistique, ponctué de découvertes et d’expériences originales.
La peinture dégoulinante est à l’honneur, s’immisçant dans les performances, ruisselant d’imagination, pénétrant un peu partout. Les visiteurs sont invités à en faire de même en glissant dans les rues, franchissant les portes des ateliers et en plongeant dans le monde des artistes (57 expositions et plus de 150 artistes plasticiens). Pour lancer le festival, un canon manipulé par Fat Poch balancera des litres de peintures sur des pochoirs XXL. S’ensuivra une kyrielle de performances : peinture radio-commandée, peinture chorégraphique, ondulations aériennes, installation vidéo par Télénomade, et un multiplex audiovisuel « Poc in live », consistant en un retour direct interactif et participatif sur le festival. Rien que pour vous messieurs dames, Les Impromptus déambuleront en improvisant musique et danses, des guides vous ouvriront les yeux sur le quartier et les expositions lors d’une curieuse balade (sur réservation). Vous respirez, vous êtes bien, et vous devenez alors acteurs du POC en participant aux ateliers : confection de déguisements et d’instruments à base de matériaux de récupération, conduite de voitures-pinceaux et création de sa propre toile, constructions lumineuses, grimpe dans les arbres, chasse au trésor et aux couleurs (une œuvre à gagner pour le winner), pique-nique guinguette… En solo, en famille ou entre amis, sortons des sentiers battus, (re)découvrons l’art et ses pratiques, débordons d’émotions et dégoulinons ensemble.
Yves Bouyx
Portes ouvertes Consolat : du 5 au 7/10 dans le quartier Consolats / Hauts de la Canebière.
Rens. 04 91 95 80 88 / www.assopoc.org
LES IMMANQUABLES
— Au sein de l’hôtel particulier Grobet-Labadié, Télénomade propose une installation-vidéo, étrange dialogue entre écrans, espaces et éléments de la collection du musée. La vidéo devient complémentaire des peintures, les transformant ainsi en « tableaux vivants ».
— Magicien de la récup’, Frank Garam ouvre son atelier inouï (au 30 boulevard de la Libération), véritable caverne d’Ali Baba. Collectionneur de génie tombé du luminaire, il invente assemblages et collages singuliers. Sa philosophie est celle de Charlie Parker : « Je construis le monde dans lequel je vis. » Poussez la grille et tentez le voyage dans son petit musée imaginaire.
— La photographe Claire Béguier continuera sa pratique annexe de « photos de chiottes » dans les lieux participants. Partout où il y a des toilettes, Claire finit par y voir un studio. Dans ces espaces de transit, elle ne tire pas la chasse, mais des « autoportraits pris sur l’instant, avec un téléphone portable et diffusés sur Facebook. »
— Dans un univers coloré, le peintre Olivier Mas mêle pop art, bandes dessinées, cubisme et art déco, pour dénoncer à travers ses toiles l’image sacralisée de la femme vue par l’homme, l’idéal féminin mis en scène par les photographes de mode. Le peintre expose chez By Pichel (3 boulevard Philippon).