Forabandit > le 17 à l’Espace Julien
Dans une société du spectacle, au rayon des métissages musicaux, les cartes postales mensongères comptent bien souvent pour vérité. Heureusement, à l’écart des clichés colorés, des projets gravitent autour de vécus non inventés, d’histoire non fantasmée. Forabandit, trio « à la croisée des traditions occitanes et anatoliennes », est l’un de ceux qu’il faut absolument découvrir. Et si l’on n’a pas fini de vanter les mérites de l’épatant Sam Karpiena, c’est parce qu’il transforme en or tout ce qu’il touche.
JSa
www.forabendit.com
Hoods + Dirty Wheels + Wake the Dead > le 17 à la Machine à Coudre
Dans la décennie précédente, Hoods était le fer de lance de l’écurie Victory Records, qui signe la crème du hardcore US tendance métallique (Earth Crisis et Hatebreed en tête). Dix albums de hardcore new-school au compteur, mais depuis 2009, status quo : il faut dire que leur propension à cogner les a peut-être obligés à se mettre au vert… Cette tournée européenne sonne un peu comme le retour du groupe de Sacramento, et avec les Marseillais de Wake The Dead et Dirty Wheels, il a trouvé des partenaires à sa taille.
dB
www.lamachineacoudre.com
Sébastien Tellier > le 17 à l’Espace Julien
Le cas Tellier. Toujours délicat à aborder, car le garçon est aussi sincère que son œuvre relève chaque fois un peu plus de la fumisterie. Cette fois-ci, un concept-album autour de la religion, grandiloquent et toc. Le problème de Tellier (capable de fulgurances), c’est : 1/ qu’il lui faut arrêter d’écouter Vangelis, et 2/ qu’il a des rêves de grandeur un peu nazes (son Alliance Bleue). Sinon, pour la scène, il est parfois très drôle quand il a un verre dans le nez.
PLX
www.alliancebleue.com
I:Cube > le 19 à Seconde Nature (Aix-en-Provence)
A Aix, l’équipe de Seconde Nature devait clôturer sa saison dernière avec la présentation du nouveau live d’I:Cube (pour la Fête de la Musique). Annulée, la date a finalement été reportée à aujourd’hui, et témoigne des goûts sûrs de ses instigateurs dans le champ des musiques électroniques. A cheval entre techno et house, avec des pointes dub et disco, I:Cube est l’un des meilleurs producteurs électro français. Attendez-vous à un « live » aussi festif que ludique.
PLX
www.soundcloud.com/i-cube
Riccardo Del Fra > le 19 à l’Eolienne
Mais où se croit-il, Monsieur Del Fra ? Croit-il que dans la Cité Phocéenne, il n’y a pas de bassiste digne de représenter l’histoire de la contrebasse pour que ce soit lui qui vienne s’y coller ? C’est justement avec sa sensible subjectivité que le poète de la quatre cordes proposera une histoire tout en nuance d’un instrument icône de la note bleue. Plus qu’un simple sideman de Chet Baker, l’inlassable joueur convoquera les mannes de Jimmy Blanton ou de Scott La Faro, sans oublier l’incontournable Charlie Mingus.
LD
www.jazzsurlaville.com
Databit.me Closing Party > le 20 à la Bourse du Travail d’Arles
L’association Les amis de t’es in t’es bat, basée à Saint-Remy-de-Provence, adore partager sa passion. C’est utile de le préciser, car dans la culture du détournement qu’elle représente — très proche de la scène 8 bit/circuit bending, mais aussi des free parties —, le savoir et les découvertes s’échangent et se transmettent. En atteste cette soirée audiovisuelle qui convie de véritables passeurs de cultures, à l’instar de Jankenpopp et Bitcrusher, talentueux sur les circuits imprimés… et sur scène.
JSa
www.databit.me
Hidden Orchestra > le 22 au Poste à Galène
L’une des bonnes surprises de la quinzaine : une formation écossaise méconnue dans nos contrées, jouant une musique instrumentale située à la lisière du jazz, du classique et de l’electronica. Pour faire court, cet « orchestre caché » pourra vous évoquer The Cinematic Orchestra (forcément), sauf que non, c’est plus délicat encore, enfin, différent. Ils sont déjà venus au Poste pour la sortie du premier album, les voici de retour pour le second : courez les découvrir !
PLX
www.hiddenorchestra.com
Dj Shadow > le 29 au Cabaret Aléatoire
C’est peu dire que nos espérances étaient retombées à plat à l’issue de la prestation de celui qui ne sait plus où donner de la tête, l’an passé sur la scène de l’Espace Julien. Peut-être aussi nous étions-nous leurrés avec nos espérances. C’est désormais clair : on aime Dj Shadow pour ce qu’il a composé dans le passé. D’ailleurs, il vient de sortir une compile minimaliste de vieux breaks oubliés datant de 92 à 96, et c’est pas mal du tout. Bande de vieux nostalgiques que nous sommes…
JSa