A la bonne heure
Une certaine idée des vacances : les pieds dans le sable, la tête à l’ombre et le rosé dans le nez. Parce qu’il est inutile d’essayer d’expliquer le miracle du cadre paradisiaque et des effets secondaires du MIDI Festival (en vrac : Hyères, la plage, la Villa Noailles, « l’horizontalisation » des relations, l’amour de son prochain et la vision d’un monde meilleur), contentons-nous de comprendre son principal principe actif : la musique.
Au fil des ans, on a pu vivre et observer les mues progressives du MIDI Festival : du confidentiel à l’inévitable succès, toujours à échelle humaine. Fin juillet, cette passionnante expérience en sera donc à sa neuvième édition, et l’on peut d’ores et déjà parier sur une grande réussite tant la formule proposée cette année semble être la bonne : à la fois génialement pensée et audacieusement calculée. La somme des guitares et des machines, des découvertes, des confirmations et des retrouvailles. Le tout savamment pesé avec justesse. Une particularité récurrente ? La provenance des groupes : le Royaume-Uni, essentiellement. La première soirée est une grande célébration du rock britannique quant la deuxième reflète un magnifique panorama de ses formes musicales les plus novatrices. Peter Hook (Joy Division, New Order) jouera juste avant The Horrors, soit une légende vivante en préambule à l’un des meilleurs groupes de ces dernières années. Samedi soir : le retour du King Krule, l’adoubement d’Aluna George et le triomphe de Mount Kimbie… Dimanche à la Villa Noailles, en guise de soirée de clôture, se produiront surtout des jeunes groupes, anglais encore, dont Only Real, le plus prometteur. Quant aux fameux afters sur le bras de mer, ils seront assurés par une sélection toujours plus pointue de Djs. On pourra, entre autres, compter sur Henrik Schwarz et Justin Martin afin de transformer la plage en sables mouvants. Sans risques d’enlisement.
Adrien Courteau-Birais