On vous en parlait récemment : le Spart est en train de renouer avec ses grandes heures, par le biais d’une programmation très pointue que l’on doit au collectif aixois The Beez. De James Holden…
On vous en parlait récemment : le Spart est en train de renouer avec ses grandes heures, par le biais d’une programmation très pointue que l’on doit au collectif aixois The Beez. De James Holden à Luciano (côté garçons), d’Ellen Allien à Anja Schneider (côté filles), on ne compte plus les pointures qui viennent honorer ce rendez-vous hebdomadaire et, surtout, en repartent systématiquement enchantées. Cette semaine, c’est l’étoile turque Loco Dice qui s’y colle. Un nom qui, pour l’heure, ne parle certainement qu’à une certaine catégorie d’initiés, mais qui ne va pas tarder à faire beaucoup de bruit au-delà de ce seul cercle, c’est juste une question de temps. Car Dice Corleone (de son vrai nom aux racines italiennes) est de la même trempe que Ricardo Villalobos ou Richie Hawtin (qu’il a rejoint au sein du fameux team Cocoon) : il a une vision, une façon toute particulière d’appréhender son métier, aux avant-postes de la musique électronique destinée aux clubs. On pourrait dire, ce serait facile, que tout s’est joué du haut de sa résidence au DC10, l’after le plus couru d’Ibiza depuis quelques années. Alors que le déclic remonte à bien plus loin, du temps où… « Dice’C » était un rapper et Dj 100% hip-hop, et d’ailleurs l’un des tout meilleurs en Allemagne, où il réside encore. A l’époque (mi-temps des 90’s), il ouvrait pour Snoop Dogg, Ice Cube ou Usher – autant parler d’une autre vie. Et c’est en se lançant dans l’événementiel, à booker des plateaux « urbains » dans des manifestations où la techno avait sa place, qu’il chopa donc le virus. Sous les railleries de ses copains mc’s, un nouveau monde s’offrait à lui, plus en phase avec son potentiel créatif… Là réside la grande force de Loco Dice : une technique irréprochable, héritée de son expérience dans le milieu du hip-hop, à une soif inextinguible d’aller de l’avant (c’est son mot d’ordre sur sa page MySpace). Ajoutez-y une sensibilité nomade (liée à ses racines) et un goût prononcé pour la fête (il lui doit son nom), et vous obtenez la sensation estampillée « minimal » de ces deux dernières années (il fut sacré meilleur Dj d’Ibiza en 2005). Depuis, l’homme est passé avec succès à la production, essaimant ses maxis sur des labels aussi importants que Cadenza (Harissa), Ovum (Flight LB7475/El Gallo Negro) ou M_nus (Seeing through shadows). L’album est en préparation, et il entame une nouvelle résidence dans ce que beaucoup appellent le meilleur club du monde, le Cocoon de Sven Väth (Frankfort). Un signe, comme celui qui lui voit donner l’une de ses rares dates françaises au Spart, entre un passage aux Nuits Sonores de Lyon et un autre au Rex, à Paris… PLX
Le 1er au Spartacus, Plan-de-Campagne, minuit
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