Ultra Orange & Emmanuelle > le 30 au Cargo de Nuit (Arles)
Coco Rosie > le 31 au Cabaret Aléatoire
La Rumeur > le 1 à l’Affranchi
Hey Hey My My > le 2 au Balthazar
Nicole Willis & The Soul Investigators > le 2 au Cabaret Aléatoire
Ultra Orange & Emmanuelle > le 30 au Cargo de Nuit (Arles)
Grosse actu cette semaine. Et ça commence dès mercredi soir au… Cargo, avec Ultra Orange & Emmanuelle, qui vont honorer la salle arlésienne de leur tout premier concert (après une résidence de quelques jours). Voila qui vaut bien le déplacement, du moins si vous avez pu écouter le disque des intéressés : un bel hommage aux icônes pop anglo-saxonnes des années 60, et plus particulièrement à certains groupes de rock entichés d’une muse (le Velvet et Nico, les Stones et Marianne Faithfull, ce genre). Et la muse, en l’occurrence, c’est Emmanuelle Seigner, actrice fétiche de Roman Polanski (elle est aussi sa femme) pour qui elle a tourné chefs-d’œuvre (Lunes de fiel) et daubes (la neuvième porte) avec le même magnétisme, celui qui lui permet ici, avec une délicieuse perversité, de sauver ses deux comparses de l’oubli. Ah, il y a Herman Düne le même soir au Poste ? Retrouvez-les donc vendredi au… Cargo.
Ultra Orange & Emmanuelle (Sony/BMG) www.myspace.com/ultraorangeemmanuelle
Coco Rosie > le 31 au Cabaret Aléatoire
L’événement de la semaine, vous vous en doutez bien. On voulait une interview, les deux frangines n’en donnent pas. Alors que vous dire que vous ne sachiez déjà ? Peut-être vous parler de leur précédent concert à Marseille, au Poste à Galène. On n’en attendait rien, on s’est pris la totale en pleine poire. Comment pouvaient-elles transcrire sur scène toute la magie, l’équilibre fragile de leur premier album ? En prenant d’assaut celle-ci avec leur mère (véridique) installée en Camargue ? Pas seulement. Car avant même d’incarner cette curiosité bobo pour lecteurs des Inrocks, les sœurs Casady transpirent le talent par tous les pores : elles sont naturellement douées pour le chant, la musique, les arts en général, et vas-y que ça passe du hip-hop au lyrique sans anicroche, et vas-y qu’on ramène des potes hallucinants façon communauté hippie (Rio en Medio et son ukulélé, Tez et son human beat box). Ecœurant.
The adventures of Ghost Horse and Stillborn (Touch & Go/Pias) www.cocorosieland.com – interview nas/im entre 21h-22h sur 88.8 fm
La Rumeur > le 1 à l’Affranchi
Extrait du communiqué envoyé par EMI le 24 mai dernier : « C’est le mardi 12 juin que la Cour de Cassation se prononcera dans l’affaire qui oppose le ministère de l’Intérieur à Hamé, membre du groupe de rap La Rumeur (…) C’est en effet après la diffusion gratuite du fanzine La Rumeur Magazine en 2002 que le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, avait déposé plainte contre Hamé pour diffamation envers la police nationale, dans son article intitulé Insécurité sous la plume d’un barbare. En décembre 2004, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris relaxe Hamé. Le ministère de l’Intérieur interjette appel de cette décision dans la foulée. Enfin, en juin 2006, la Cour d’appel confirme la relaxe. Nicolas Sarkozy se pourvoie alors en cassation (…) L’affaire reste à suivre. » Messieurs, vous n’êtes pas seuls, mais force est de constater que vous n’êtes pas sortis de l’auberge.
Du cœur à l’outrage (La Rumeur Records) www.la-rumeur.com
Hey Hey My My > le 2 au Balthazar
Où il est encore question de la fratrie Herman Düne : les fers de lance du renouveau folk en France ont fait des petits, et certains pourraient grandir plus vite que d’autres. Sauf qu’ici, il ne s’agit pas d’une paire de frangins, mais de Julien(s) – tous deux échappés d’un groupe de punk-rock, British Hawaii. A côté de cette expérience et sans calcul particulier, les deux Bordelais gratouillaient depuis quelques années des chansons, s’étant trouvé quelque affinité du côté des Beatles et de Neil Young (à qui ils doivent leur patronyme). La bonne nouvelle, c’est qu’ils en ont fait un excellent disque. La lumière filtre au travers de ces chansons qui évoquent parfois les Kings of Convenience, pour cette manière d’injecter des harmonies directement inspirées de la pop dans des structures lo-fi et boisées (Merryland et Belle & Julian sont à ce titre des modèles). Un complément idéal au concert d’Herman Düne.
Hey Hey My My (Sober & Gentle/Discograph) www.myspace.com/heyheymymyband
Nicole Willis & The Soul Investigators > le 2 au Cabaret Aléatoire
L’an dernier, le Keep reachin’up de Nicole Willis avait fait l’effet d’une bombe : cet album nous renvoyait directement aux grandes heures de la Motown, fort d’une classe et d’un son typiques de la fin 60’s. Chronique dans ces pages, puis interrogation : qui était donc cette afro-Américaine installée en Finlande, où elle s’était entichée des Soul Investigators ? Réponse : la femme de Jimi Tenor, musicien excentrique et touche-à-tout de génie, bien connu pour ses incursions barrées au pays des musiques noires. Au-delà de l’anecdote, qui peut aider à comprendre le parcours de la dame (elle a aussi vécu en Angleterre), celle-ci a quand même vingt ans de métier derrière elle, et quelques collaborations notables (Brand New Heavies, Deee-Lite, Leftfield). Du lourd donc, dans la droite lignée de Sharon Jones, même si son concert aux dernières Transmusicales de Rennes ne nous avait pas convaincus.
Keep reachin’up (Timmion Records/Differ-Ant) www.nicolewillis.com
PLX