Des scientifiques chiants comme la pluie (Les Experts), des militaires qui ne se prennent pas au sérieux (NCIS), une extralucide républicaine (Medium), un expert sanguin barré…
Des scientifiques chiants comme la pluie (Les Experts), des militaires qui ne se prennent pas au sérieux (NCIS), une extralucide républicaine (Medium), un expert sanguin barré (Dexter)… Aujourd’hui, les « Road runner » — les personnes en charge de développer un show — des séries policières ne savent plus quoi faire pour booster le genre — et on s’en félicite. Aussi, à défaut de traquer le poil pubien, les traîtres de la nation et autres revenants mal partis, Bones nous donne à voir une anthropologue et un agent du FBI jouant aux osselets/os laids, avec des macchabées dans un trop sale état pour être identifiés. Pourtant et à vrai dire, on s’en fout car ce qui nous intéresse dans Bones, c’est assurément l’ossature du couple Brennan/Booth. En y regardant de plus près ou en faisant fi des reconstitutions des cadavres putréfiés en 3D, la série raconte moins une ronronnante enquête policière de plus qu’une comédie sentimentale autour du flirt de deux agents. De fait, à l’instar de Mulder et Scully (X-Files) — le modèle avoué inversé —, Lois et Clark (Superman) ou Maddy et David (Clair de lune), Bones n’interroge jamais que la tension sexuelle entre les deux héros du show. Engagé dans un ping-pong érotico-verbal des plus attrayants et un petit jeu du chat et la souris, le duo fait des étincelles. Et nous rappelle, en creux, que le petit écran US n’a pas son pareil pour perpétuer l’esprit des McCarey, Cukor et autres Lubitsch du grand écran…
Henri Seard