Cinq étoiles

Cinq étoiles

Film Flamme et le Polygone Etoilé invitent le public marseillais à l’occasion de leur cinq années d’existence, pour trois jours de festivités autour de leurs activités : diffusion, aide à la réalisation, production, ateliers de quartier… Un évènement qui déroulera le travail exceptionnel réalisé par cette structure incontournable, et permettra d’en apprécier l’avenir…

Film Flamme et le Polygone Etoilé invitent le public marseillais à l’occasion de leur cinq années d’existence, pour trois jours de festivités autour de leurs activités : diffusion, aide à la réalisation, production, ateliers de quartier… Un évènement qui déroulera le travail exceptionnel réalisé par cette structure incontournable, et permettra d’en apprécier l’avenir.

Un quinquennat d’activisme tous azimuts aura suffi à transformer ce projet hybride, planté en 2001 aux confins de la Joliette, en un lieu de vie, d’échange et d’images, incontournable localement, fort réputé hors des frontières phocéennes. L’équipe de Film Flamme, Jean-François Neplaz en tête, a fait le Polygone Etoilé, comme on dit faire un film, pour façonner le siècle, et notre (nos) histoire(s). Il en est de même aujourd’hui de l’exploitation du cinéma d’auteur en salles, que des produits du commerce équitable en grande surface : l’acte s’est vidé de sens, il ne s’agit que d’une niche supplémentaire à exploiter. Ils se sont raréfiés, ces montreurs d’images qui ne gardent pas l’œil rivé sur Télérama ou Les Inrocks pour bâtir une programmation. Qui font confiance à l’humain, au hasard, à la rencontre, à l’action collective, à la création tant locale qu’internationale, à la confrontation, à la fidélité, à la contradiction parfois, à la curiosité toujours, et ce afin de laisser vivre une salle de projection. Jean-François Neplaz est de ces hommes, et le Polygone Etoilé en est le témoignage. Qui nous offre trois jours, donc, pour souffler les bougies, et voir un peu où ira le vent. Se remémorer quelques grands instants, la découverte de Pierre Gurgand, la réussite des Nuits Etoilées, rallumées pour l’occasion, la (re)découverte du film de Marc Scialom… Mais également se pencher sur l’une des activités principales de la structure, qui ne se limite pas, loin s’en faut, à la diffusion : la production d’œuvres, et plus largement le soutien aux projets audiovisuels. Car de belles aventures sont passées sur les tables de montage du Polygone, dont certains extraits nous seront projetés ce week-end. L’aventure Panier Ciné Journal avait marqué à ses débuts la volonté très nette d’utiliser l’outil vidéo comme médiateur à visage humain d’un lien social, expérience qui sera déclinée par la suite sous diverses formes. On retrouvera par ailleurs le Polygone, via le S.A.C.R.E., Studio Autonome du Cinéma de Recherche, au cœur de projets passionnants : les films de Jean-François Neplaz, bien sûr, mais également ceux de Gaëlle Vu et Gee-Jung Jun, tous deux sélectionnés cette année au FID, le comorien La maison de Mariata, ainsi que Flacky et camarades d’Aaron Sievers, parmi une foule d’autres collaborations construites au gré des rencontres. Cerise sur le gâteau : la présence, dans les locaux, de l’excellente structure de diffusion Shellac, a permis, sur certains projets, la mise en place d’une distribution nationale. Trois jours ne seront pas de trop pour partir à la découverte de ce champ expérimental et humain que constitue en matière d’images le Polygone Etoilé, et pour se pencher par là même sur l’avenir du lieu. Jean-François Neplaz se consacrant dorénavant à Archipel, projet de salle marseillaise collégiale, l’équipe s’est rajeunie sous la direction de Julien Girardot, fidèle à l’esprit d’ouverture, de vie et de création du lieu.

Sellan

Du 22 au 24 au Polygone étoilé (1 rue Massabo, 2e).
Rens. 04 91 91 58 23 / http://www.polygone-etoile.com