Chin Chin > le 19 au Cabaret Aléatoire
Suzanne Vega + Goran Bregovic… > le 20 au Dock des Suds
Sharko > le 20 au Poste
Eddie Bo + The New Master Sound > le 20 au Cabaret
D.I.P + Heidi > le 20 au Balthazar
Chin Chin > le 19 au Cabaret Aléatoire
Grosse actu cette semaine une fois encore : la saison est bel et bien lancée. Au Cabaret, les concerts s’enchaînent dans tous les registres (voir agenda), et il faudra notamment retenir celui de Chin Chin, formation new-yorkaise qui avait cet été créé la surprise en remplaçant au pied levé, dans le cadre du Festival de Marseille, Guru et son collectif Jazzmatazz. Récente signature du label parisien Dialect, qui reste l’invité principal de cette soirée, Chin Chin distille un classieux cocktail de disco, funk et R&B, encore un peu trop lisse sur disque, mais bien plus énergique en live si l’on s’en tient aux échos de cette première date à Marseille mentionnée plus haut… Il témoigne en tous cas de l’ouverture d’esprit de Dialect, label house de qualité qui s’en retourne ici à ses racines. Ses fondateurs, Cyril K et Simon Says, en profiteront d’ailleurs pour le rappeler le lendemain, derrière les platines du Hush Hush.
Chin Chin (Dialect/Discograph) www.myspace.com/chinchinnyc
Suzanne Vega + Goran Bregovic… > le 20 au Dock des Suds
Bien sûr, il y a la soirée d’ouverture : Massilia Sound System (voir p.5), Origines Contrôlées (le nouveau projet des frangins de Zebda), un plateau labellisé « Istanbul capitale européenne de la culture » (ne manquez pas Baba Zula)… Mais l’événement de ce premier week-end de Fiesta, c’est bien sûr le concert de Suzanne Vega. Pourquoi ? Date unique en France. Chaque année, l’équipe de Latinissimo s’autorise quelques « écarts », pour se faire plaisir, mais aussi pour le partager. Car l’œuvre de la dame ne saurait se réduire à un ou deux hits (Luka, le fameux remix de Tom’s dinner) : elle s’appréhende sur la durée, de lumineuses chansons folk en tentatives plus expérimentales, comme autant de cartes postales en provenance de New-York. Ce même soir, Goran Bregovic ou le Culture Musical Club (orchestre de Zanzibar) seront aussi de la fête : un plateau réussi, à l’image de cette édition.
Beauty & crime (Blue Note/Capitol) www.suzannevega.com
Sharko > le 20 au Poste
Contrairement à ce que certains pensent, le H, ça ne fait pas de mal. Prenez Sharko, ce groupe belge encore méconnu de ce côté-ci de la frontière : enlevez-lui son H, et il devient nerveux, perfide… petit. Redonnez-lui sa lettre de noblesse, et il vous fera oublier toute notion même de frontière, plutôt que de vous y reconduire. Et maintenant, après cette brillante introduction, place à la musique : Sharko est un trio pop/rock de très bonne facture, à situer dans la lignée de ses alter-egos Ghinzu, Girls in Hawaii ou encore Venus (aujourd’hui malheureusement dissous), autant de groupes que le Poste à Galène s’est fait une spécialité de faire jouer entre ses murs. Celui-ci a pour particularité d’être excellent sur scène, son très charismatique leader David Bartholomé n’étant pas étranger à l’affaire : il peut lui arriver de faire le ventriloque avec sa chaussure. A prendre, donc, au pied de la lettre H : fume, c’est du belge.
Molecule (Bang !/Discograph) www.sharko.be
Eddie Bo + The New Master Sound > le 20 au Cabaret
La veille et au même endroit, les New-Yorkais de Chin Chin auront assuré la mise en jambes. Mais le vrai rendez-vous funk de la semaine, c’est cette Raw soul session #6 organisée par Piednez Prod (Selecter the Punisher, ici aux platines avec l’Allemand Tobias Kirmayer et deux dj’s du label Soul Cookers). Initialement, Soulive, un excellent trio basé à Woodstock, devait tenir le haut de l’affiche. C’est finalement Eddie Bo, vétéran de la scène R&B de la Nouvelle Orleans, qui les remplace – et vous n’y perdez pas au change : si son nom ne vous dit pas grand-chose, pour l’avoir essentiellement gravé sur les pochettes d’obscurs petits labels basés en Louisiane, ce monsieur est considéré comme l’un des pères du « New Orleans funk » (au côté des fantastiques Meters). Du rare groove comme on n’en fait plus, même si, avouons-le, les quatre (jeunes) anglais de New Master Sound ont retenu la leçon.
Saints, let’s go marching in (Bo Sounds/import) www.eddiebo.com
D.I.P + Heidi > le 20 au Balthazar
On termine avec la date rock’n’roll de la semaine, labellisée Co3 depuis peu (la structure de production du Cabaret Aléatoire ayant placé ses poulains Heidi dans le line-up). Le Balthazar avait déjà programmé D.I.P, ce duo electroclash repéré par David Carretta sur son label Space Factory, il y a quelques mois. La soirée était gratuite, le public au rendez-vous et la prestation décapante : il n’en fallait pas plus pour réitérer l’affaire, d’autant plus que les choses avancent à grands pas pour Dirty Important Person (un patronyme qui symbolise à lui seul la dimension à la fois glam et trash du projet). Car voilà : aujourd’hui, D.I.P a été officiellement rejoint par le producteur Neil Conti (musicien anglais repéré avec Bowie ou Primal fuckin’ Scream). Si vous étiez à Vive la Fête (Poste à Galène) la veille, vous devriez largement y trouver votre compte, et puis c’est samedi soir, vous n’avez rien à perdre, puisque les Bleus l’ont déjà fait.
I’m a genius (autoproduction) www.dirtyimportantperson.com
PLX