Mars#Melody au cinéma Les Variétés
Mars Landing Party
Entre vrais artistes et fiction barrée, le film Mars#Melody, qui célèbre les quinze ans de Marsatac, rappelle qu’à Marseille, il n’y a pas que le rap et le hip-hop, mais aussi une très bonne scène électro-pop… qui valait bien d’être mise en scène.
Nasser, Queen Charles, Kid Francescoli, Andromakers… Tous vont croiser la route d’un Martien, crashé sur la Terre suite à une panne sèche de vaisseau spatial. Heureusement pour lui, la musique permet de refaire le plein… « J’aime ma ville, je voudrais qu’on la regarde à travers un autre prisme que celui du foot et du pastis », explique Agnès Fabre. Pour la réalisatrice de Mars#Melody. il s’agit de montrer, avec un regard très subjectif, une scène qui, si elle perce sur le plan national, a pourtant encore peu de légitimité à Marseille. Un projet hasardeux, presque un coup de tête, né d’un concours de circonstances.
L’idée d’un tel film était en germe depuis un moment dans l’esprit d’Agnès et de son collaborateur, Patrick Gratiant, de GreenHouse Prod. Il a suffi d’un appel du cinéma les Variétés, proposant l’idée d’un film pour les quinze ans de Marsatac, et la machine était lancée. En deux mois, il a fallu tout faire. Un travail de titan, une course effrénée contre la montre. S’ils ont un peu les yeux cernés, Agnès et Patrick sont confiants. « Nous avons eu beaucoup de chance. Au cours de ces deux mois, nous avons fait des rencontres qui nous ont énormément aidés. » Bénévolement, de nombreuses personnes, emballées par le projet, ont contribué à sa mise en œuvre et à sa réalisation. « Notre calendrier était si serré que nous avons dû chercher un financement alors même que nous commencions le tournage. » La municipalité et l’association Orane (Marsatac) apportent leur soutien. Mais le but de l’opération consistant avant tout à promouvoir cette scène locale talentueuse, l’aventure n’est pas finie. Agnès et Patrick comptent sur la visibilité que peut fournir Internet. « Nous pensons à Télérama ou aux Inrocks. France 3 est également partenaire de ce projet et devrait diffuser le film. L’idéal serait de le découper en épisodes, un par artiste », remarque Agnès. Chaque artiste a d’ailleurs, selon la volonté de la réalisatrice, choisi un lieu qui lui tenait à cœur. Pour l’anecdote, Oh! Tiger Mountain a choisi de jouer dans les anciens abattoirs des Arnavaux, lieu dans lequel il a commencé à faire de la musique. Nasser a opté pour un petit bar karaoké, qui, s’il ne paye pas de mine, est ouvert toute la nuit et a permis au chanteur du groupe d’apprivoiser le micro. Avec l’aide des studios de l’Atelier de l’Image et du Son pour tout ce qui concerne la post-production, Agnès et Patrick verront le film projeté le 24 septembre au cinéma Les Variétés. « On recommence l’année prochaine, si tout va bien, avec plus de temps et de moyens ! »
Morgane Masson