Les Emouvantes
> du 30/10 au 2/11 à La Friche la Belle de Mai
« Un regard des musiciens d’aujourd’hui sur les musiques du passé ». Ainsi, le sous-titre du festival nous aiguille-t-il sur ce moment fort orchestré par l’équipe du label marseillais (et aventureux) Emouvance. « L’extraordinaire vitalité qui s’en dégage nous montrera à quel point l’idée du temps, comme celle de la modernité, peut être toute relative », précise Claude Tchamitchian, le directeur artistique. Une véritable machine à remonter le temps, questionnant notre rapport à la temporalité en matière musicale.
PM
www.lesemouvantes.com
2 Many dj’s + Derrick May + Bakermat (After Fiesta)
> le 31/10 au Dock des Suds
L’équipe de WeArt prend plaisir à faire plaisir. En atteste ce nouveau rendez-vous nocturne en guise d’after à la Fiesta. Les 2 Many Dj’s ? Jamais de trop. Derrick May ? Toujours une valeur sûre. Bakermat ? Le retour des saxos dégueulasses. En somme, un grand club convivial où se croisent les générations, pour tous ceux que la Fiesta n’auraient pas complètement épuisés, et les autres, plus habitués aux nuits blanches et aux veilles de jours fériés. Ouvert à tous, donc.
PM
www.dock-des-suds.org
Oddateee + Clipping (Trick Or Treat Festival)
> le 31 à l’Embobineuse
Sans révolutionner le genre, le rap d’Oddateee, sombre et industriel, compte parmi les aventures heureuses du hip-hop post 2000. Transformant ses morceaux en autant d’épopées urbaines et paranoïaques, le New-Yorkais semble prendre toute son envergure sur scène. En première partie : l’alliage pas si improbable que ça entre le rap et le harsh noise, emprutant jusqu’à la musique concrète son approche du son en tant que matière première. Une soirée ultra cohérente, au sein d’un mini-festival radical, fortement recommandé.
JSa
www.lembobineuse.biz
Femi Kuti
> le 1/11 à l’Usine (Istres)
« La difficulté à laquelle je me suis longtemps confronté était d’intéresser le public occidental aux problèmes que rencontrent les Africains. Et inversement. Je crois que la crise actuelle m’a aidé à réussir ce cross-over. » Ainsi, le fils de l’illustre Fela se confiait-il l’an dernier aux journalistes des Inrocks, au moment de la sortie de son dernier album au nom évocateur, appelant à la révolte : No Place for My Dream. Le nouveau souffle de l’afrobeat.
PM
www.scenesetcines.fr
Psychédélices
> le 2/11 à l’Espace Julien
L’association Transubtil fête ses dix ans d’activisme psytrance à Marseille, dans le quartier où tout a commencé. L’affiche ? Internationale : Materia, Hyper Frequencies, Driss, Kokmok, Steven Ayaska et Odd Wave. De la trance sans concessions, dans ses penchants psychédéliques et colorés. Trop rares sont les structures de la trempe de Transubtil et Hadra (qui a récemment monté un appel à soutien) à effectuer un pareil travail de fond en faveur dune culture rentrée depuis belle lurette dans la grande danse des musiques électroniques.
PM
www.transubtil.com
Dupain + QWX (Festival Langues et Cultures Minorisées)
> le 5/11 au Poste à Galène
L’association Lo Liame, spécialiste des cultures occitanes et du pourtour méditerranéen n’en est pas à son premier fait d’arme : dix-huit ans d’existence, un nombre épatant d’événements, d’ateliers, de festivals et de collaborations en tout genre. Autant de salves contre l’ignorance, l’uniformisation et la pensée centraliste. La culture, la culture… Au lieu de gober celle qui vient d’en haut, nous préférerons, comme Dupain et QWX, reconnaître celle qui (re)vient de loin.
JSa
www.facebook.com/lo.liame
Duane Pitre + Agathe Max
> le 7/11 au GRIM
Neuvième rendez-vous Impasse Invaders teinté d’ambient minimaliste. Duane Pitre mélange brillamment tonalités électroniques et instrumentations acoustiques, entre cordes pincées et textures rappelant toute la mélancolie baroque qui peut émaner de l’utilisation d’un archer. Le pont est ainsi fait avec Agate Max, violoniste de formation classique, mais déviant vers l’improvisation ou autres expérimentations électroacoustiques sans œillères. Déjà vu à Marseille, et approuvé !
JSa
www.grim-marseille.com
Poborsk (RIAM)
> le 8/11 aux Demoiselles du Cinq
Cet automne aura été celui du Marseillais Poborsk : également programmé par Seconde Nature pour son projet audiovisuel Bestiaire (« Produire des atmosphères science-fictionnelles fantastiques avec peu de moyens en élaborant des machines ou créatures à partir d’objets du quotidien »), il semble jouir d’une visibilité chaque jour plus légitime eu égard à son talent. Difficile de décrire sa musique : elle est multiple. Tantôt joueuse et décalée, tantôt consciente. Toujours en (dé)construction.JSa
www.soundcloud.com/poborsk
Midnight in Marseille
Etienne de Crecy + Jack de Marseille + Stereoheroes + Distropunx
> le 9/11 au Dock des Suds
L’équipe de Distropunx commence à avoir de la bouteille en matière de grosses fêtes, n’y allant pas de main morte tant côté sonore que visuel. Après Kavinsky l’an dernier, c’est au tour du pionnier de le French Touch de trôner en haut de l’affiche. Lui qui en avait bluffé plus d’un, l’an dernier toujours, avec son coffret compilant vingt ans d’activisme techno en France… Mais aussi sur scène, avec sa structure cubique. Une valeur sûre, derrière un nom emblématique pour plus d’un.
PM
www.facebook.com/DistropunxCrew
Juveniles + The Nurses
> le 9/11 au Jas Rod (Les Pennes-Mirabeau)
« Une pop utopique et charnelle qui se rêve éternelle et joue sans cesse avec le feu. » Le Jas Rod a vu juste. Remarqué, entre autres, sur la scène de Marsatac, le trio de pop/rock français n’a pas choisi entre l’âpreté d’une guitare rock et la douceur d’un bonbon pop. Une vague de fraîcheur, ainsi pourraient se caractériser leurs concerts, d’une spontanéité troublante de justesse, sans prétention. Une belle découverte, à découvrir rapidement, et à voir évoluer, consciemment.
PM
www.juvenilesmusic.com
Egyptology + Vie de Chien Rouge (RIAM)
> le 9/11 à l’Embobineuse
Au rayon des confiseries analogiques finalement pas si postmodernes que ça, à Marseille nous avons Diapositive (ci-dessous), et à Paris, Egyptology. Dans des registres certes différents : les seconds sont plus branchés par les synthétistes allumés des 70’s/80’s que par les turbines discoïdes. O.Lamm et Domotic nous invitent donc à pénétrer le temple, dans un bel hommage au rapport mystique entretenu avec la synthèse. Et une jolie découverte progressive en guise de première partie !
JSa
www.egyptology.bandcamp.com
Jeff Mills, Chronicles of Possible Worlds
> le 10/11 à la Fondation Vasarely
Cet événement est unique pour plus d’une raison. Il s’agit tout d’abord d’une création originale et exclusive. Un véritable privilège conçu spécialement pour l’emblématique Fondation Vasarely, sous forme de spectacle musical chorégraphié, afin d’interroger « la condition de l’humanité face à la découverte d’exoplanètes ou de planètes habitables. » L’entreprise s’avère passionnante, réconciliant dans un élan salvateur imagination artistique et recherche scientifique. Une première mondiale, et bien au-delà.
PM
www.secondenature.org
Diapositive (RIAM)
> le 10 aux Demoiselles du Cinq
Nous leur consacrions une page il y a peu. Diapositive, ou le duo marseillais fer de lance du label Tcheaz. Electro ? Des ambiances lunaires et ascendantes tirées de vieux synthés analogiques, une exigence sonore sans faille, un travail d’orfèvre qui n’en demeure pas moins, sur le devant de la scène, taillé pour les dancefloors. Après avoir écumé leurs deux premiers brillants Ep, nous attendons avec impatience cette date en plein dans les esthétiques défendues par leur hôte.
JSa
www.riam.info
Phœnix + Suuns
> le 12/11 au Dôme
Les quatre « Strokes français » ont pour coutume de tailler des hits. En atteste à nouveau Bankrupt !, leur dernier disque de pop « postmoderne » paru en avril dernier, « le disque français le plus attendu à l’étranger », véritablement truffé de singles. Comme à leur habitude : au passage, ils avaient même raflé un Grammy avec leur précédent opus. Désormais plus synthétiques, ils surfent sur les valeurs sûres (les 80’s) avec la nonchalance pop/rock qui les caractérise, et ça leur va très bien.
PM