Dominique Bouzon > le 2 au Cri du Port
Neïmo + Stuck In The Sound + Brooklyn > le 2 au Cabaret Aléatoire
The Dead Brothers > le 2 à l’Embobineuse
La Caution > le 3 au Poste à Galène
Nervous Cabaret > le 4 au Cabaret Aléatoire
Dominique Bouzon > le 2 au Cri du Port
Après deux semaines de vaches maigres, imputables en grande partie à ces foutues vacances de février, notre hebdo retrouve enfin ses marques – seize pages, et ses rubriques bien à leur place. On ne saurait donc mieux commencer la semaine qu’avec un retour, celui de la flûtiste Dominique Bouzon, soliste bien connue de la scène jazz marseillaise. Révélée par la critique il y a seulement trois ans, par le fait d’un premier album solo (La Traversée) enregistré via les techniques du « re-recording », l’ex-professeur à la Cité de la Musique vient aujourd’hui en présenter la suite. Si vous ne connaissez pas encore son travail, sidérant d’inventivité, usant de tous les dérivés de la flûte (octobasse, piccolo, alto, flûte en ut…) pour en extraire une matière sonore d’une densité rare, il est grand temps de vous y mettre. Et c’est pas du pipeau.
Jour (Musicast) www.dominiquebouzon.com
Neïmo + Stuck In The Sound + Brooklyn > le 2 au Cabaret Aléatoire
Non, ce n’est pas la nouvelle « Multiprise rock », le Cabaret Aléatoire annonçant la prochaine (autour du label marseillais Lollipop) pour le 17 mars. Mais ça aurait pu, tant le casting s’y prête à merveille : trois groupes issus de la scène parisienne, plutôt prolifique ces temps-ci, invités par les Marseillais pop de Heïdi (eux aussi à l’affiche, bien évidemment). Ces derniers ont récemment intégré Loaded, une structure de promotion et de booking… parisienne, axée sur la scène « indie » et couvant une vingtaine de jeunes groupes. Ceux dont il est ici question affichent de belles dispositions, pour avoir intégré les canons d’un modèle anglo-saxon dont ils n’ont plus à rougir. Vous pourrez par ailleurs retrouver Heïdi mardi prochain, en ouverture d’un autre combo parisien à avoir séduit nos amis anglais : Kill The Young.
www.areyouloaded.com
The Dead Brothers > le 2 à l’Embobineuse
Les fanfares de rue vous gonflent ? Voici l’antidote. A des années-lumière du décorum de bal pop’ auquel on a généralement droit, les Dead Brothers arrivent cette semaine de… Genève pour plomber un peu la fête, orchestrée par un gang du coin (Ratakans) tout à fait consentant. Si vous kiffez la bande à Kusturica, passez donc votre chemin : ces messieurs privilégient les enterrements aux mariages, et se verraient bien sonoriser ces longues marches funèbres au cœur des grandes artères de la Nouvelle-Orléans. Travaillent avec le cirque ou le théâtre, se paient des tournées, et pas que de bière, avec des légendes du blues (T-Model Ford) quand il ne s’agit pas des éloges de ses derniers apôtres en date (Tom Waits). Bref, une sorte de Mardi Gras Brass Band de poche, à qui on aurait jeté un mauvais sort : la curiosité du mois.
Wunderkammer (Voodoo Rhythm Records) www.voodoorhythm.com/dead
La Caution > le 3 au Poste à Galène
Le hip-hop français, comme le hip-hop tout court, se divise en deux catégories. D’un côté, les partisans de l’ordre établi, du discours et du violon qui tournent en boucle, ceux-là mêmes qui privilégient la force à la finesse, la violence à la mesure, au propre (50 Cent, symbole ultime du « bad boy » métamorphosé en star interplanétaire) comme au figuré (80% de la production mondiale se partage des médias aussi dangereux et rances que Skyrock ou MTV). De l’autre, les partisans du désordre, ceux qui cherchent inlassablement à injecter un nouveau souffle au genre – ce qui constitue paradoxalement son essence même. Tant dans leur propos que dans sa mise en forme, les deux gars de La Caution sont de ceux-là. Ce monde se divise donc en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent. Eux, ils creusent.
Peines de Maures / Arc-en-ciel pour daltoniens (Kerozen) www.la-caution.net
Nervous Cabaret > le 4 au Cabaret Aléatoire
La semaine s’achève en fanfare (c’est peu de le dire dans le cas présent) au Cabaret Aléatoire, avec une nouvelle soirée Station Grenouille montée par la radio éponyme : Destination bazar. Comme son intitulé l’indique, c’est un peu le bordel, puisque l’on y retrouve des résidents de l’antenne (voir agenda), un live electro-jazz dominé par les voix (Mister Frac’s 4 Vox Project) et deux des fleurons du bootleg à la française (Loo & Placido). Pour autant, le line-up est très stimulant, aidé en cela par une tête d’affiche à découvrir de toute urgence : Nervous Cabaret. Remarqué aux dernières Transmusicales, ce sextuor new-yorkais (un chanteur possédé, deux cuivres et une énorme section rythmique) sonne comme la rencontre de Captain Beefheart, Pavement et No Smoking Orchestra dans un cagibi. Insupportable ou génial, c’est selon.
Nervous Cabaret (Naïve) www.nervouscabaret.com
PLX