FBI : portés disparus
Comme son titre original — Without a trace — l’indique, FBI : portés disparus suit les enquêtes d’une unité spéciale, sise à New York, chargée de retrouver des personnes disparues dans la nature — de la jungle urbaine. Le générique terminé, le chronomètre, à l’instar de 24, la tachycardie en moins, s’enclenche, car au bout de soixante-douze heures, les chances de remettre la main sur l’évaporé(e) deviennent minimes. Puis l’équipe, composée entre autres de la blonde mais intelligente Samantha Spade et dirigée par le bourru mais perspicace Jack Malone, entre en scène. Derniers lieux hantés par le/la disparu(e), portrait psychologique, interrogatoires des proches, relevé de tout ce qu’on peut relever, rien n’est laissé au hasard, chaque parcelle de la vie de la victime est passée au crible. S’inspirant de la méthode des « profilers », l’équipe de Malone ne rentre plus dans la tête des kidnappeurs, trop has been, mais dans celle des victimes, plus cool, afin de retracer les derniers faits et gestes d’icelles; et de se poser les bonnes questions : s’agit-il d’un enlèvement, d’une fugue, d’un crime ? ? ? « Formula show » par excellence — tous les épisodes sont construits selon un modèle narratif quasi immuable (comme Columbo ou, plus près de nous, Les Experts, produite, tout comme FBI, par Jerry Bruckheimer) —, la série n’en demeure pas moins captivante et pleine d’audace, aux intrigues imprévisibles et complexes, où les scénaristes n’hésitent pas à traiter des sujets aussi sensibles que le patriotisme, la drogue, le proxénétisme, la maltraitance ou la pédophilie, faisant de chaque épisode l’occasion de mettre en lumière les maux les plus sombres de la société contemporaine.
HS