Marc Rosmini

Ciné-Philo avec Marc Rossini

Sage comme l’image

Penseur des temps modernes, avec sa collection de films sous le bras, Marc Rosmini fait la navette depuis quelques mois entre salles de cours et salles obscures, pour présenter son programme Ciné-Philo, dont le succès ne se dément pas.

 

Que faut-il à un film pour faire l’objet d’une analyse philosophique ? Marc Rosmini est formel : « Le moins d’investissement affectif possible ! Et en ce sens, Duel (NDLR : le film de Spielberg a été présenté au Gyptis dans le cadre du cycle “En voiture”) est parfait. »
Pendant les débats, Marc redevient professeur. Le public est attentif et les questions fusent. « Doit-on comprendre un film ? », demande l’un. « Qu’est ce qui différencie le cinéma des autres formes d’art ? », renchérit un autre. Le « prof » répond avec tact et ne manque pas, au passage, de faire un peu d’histoire du cinéma. « Parler des films, ça intimide moins que la philosophie, et ça permet de s’identifier aux personnages. » D’où la multiplication des références pop pendant ses cours, les vrais. Car enseigner, c’est savoir « être sérieux sans se prendre au sérieux. »
Marc enchaîne les projets. En plus de son travail d’enseignant (dans les lycées, mais aussi, pendant un temps, à la prison des Baumettes) et des débats qu’il anime dans les cinémas alentour seul ou accompagné, il est également l’auteur de trois livres, dont le remarqué Road Movies en 2012.
Quand on le questionne sur son emploi du temps de ministre, Marc explique puiser sa force dans le plaisir de transmettre : « Comme je fais uniquement des choses qui me plaisent, ça ne me prend pas beaucoup d’énergie. »

Clarisse Treilles

 

Prochains Ciné-Philo :

  • Autour de La Grande Bouffe de Marco Ferreri, en compagnie de Guillaume Monsaingeon : le 15/01 à l’Alhambra (2 rue du Cinéma, 16e).

  • Rens. : 04 91 03 84 66 / www.alhambracine.com