Erykah Badu – New Amerykha, part one : 4th World War (Universal/Motown)
La sublime Erykha Badu a toujours eu le QI entre deux chaises. L’une des dernières perles noires de la soul essaie depuis ses débuts, avec l’acclamé Baduizm, de concilier une nature d’expérimentatrice — sur les traces de Me’shell Ndegeocello — et une vocation de star — comme la funky Betty Davis. En recherche permanente d’un centre de gravité, attendu que la légèreté est innée chez elle, la diva semble enfin avoir trouvé, avec le premier volume (le second est annoncé pour septembre) de ce nouveau manifeste de musique noire, un équilibre à la hauteur de son potentiel. Loin des paillettes des consœurs bling-bling — Mary J. Blige ou Beyoncé —, Badu a oublié de suivre le troupeau. On ne parlera donc pas ici de mouton, mais de Motown, toujours en tête du peloton.
HS