(Ré)inventeur du cinéma

Videodrome 2 propose un cycle consacré au cinéaste canadien Guy Maddin : l’occasion de (re)découvrir une œuvre rare et puissante, qui s’inscrit pleinement dans une histoire du cinéma.

Si aujourd’hui, les cinématographies internationales sont peuplées de bons faiseurs, de réalisateurs malins qui usent jusqu’à la corde les artefacts de ce que l’on nommait encore l’art cinématographique et parviennent à purger l’image en mouvement de tout sens (ne cherchez pas loin, ils noient les écrans de l’hexagone), certains artistes en résistance nous parlent encore de cinéma, de réels enchantés, d’images qui font sens au regard d’un héritage. Parmi eux figure sans conteste le Canadien Guy Maddin, dont l’œuvre est traversée par la réinvention d’une façon particulièrement précise de recréer la mécanique des rêves. Guy Maddin a repris le cinéma là où l’on l’avait laissé peu de temps après sa naissance (au milieu des années 50). Ses films témoignent d’une majesté onirique référencée, certes, mais dont les artifices ne sont jamais vains. Plonger dans l’œuvre de cet artiste reste un voyage à nul autre pareil, sur une pellicule en émulsion. Soulignons le formidable travail d’ED Distribution, qui offre depuis de longues années au public français la possibilité de découvrir un corpus de films exceptionnels, dont une poignée sera diffusée au Videodrome 2. Parmi eux, Dracula, pages tirées du journal d’une vierge, le très émouvant Winnipeg mon amour, ainsi que le dernier opus du cinéaste en avant-première, La Chambre interdite.

Emmanuel Vigne

Cycle « Guy Maddin, par le trou de la serrure » : jusqu’au 13/12 au Vidéodrome 2 (49 Cours Julien 6^e).
Rens. : 04 91 42 75 41 / www.videodrome2.fr

Le programme complet du Cycle « Guy Maddin, par le trou de la serrure » ici