La vampire nue – (France – 1970) de Jean Rollin (L.C.J Editions)
Chaque pays possédant son Ed Wood, la France se devait d’avoir le sien. L’heureux élu se nomme donc Jean Rollin. Ce spécialiste incontesté du nanar abstrait et con(con)ceptuel a aussi beaucoup œuvré dans le film de vampires — enfin, surtout de vampirettes à poil. Bien sûr, La Vampire nue, comme l’indique son titre, ne déroge pas à la règle et va même encore plus loin. Si c’était possible. Comparé aux autres « rollineries », La Vampire nue combine sans complexe — et avec un aplomb qui force le respect — la métaphysique extraterrestre, la parapsychologie, les mauvais comédiens, les striges, les cadrages foireux, les dialogues débiles et par-dessus tout une histoire où personne ne comprend rien, protagonistes y compris. En bonus, heureusement, une interview du réalisateur, du génie sans lampe, vient nous éclairer sur la signification de cette impressionnante bouffonnerie.
LV