La solitude du coureur de fond – (GB – 1962) de Tony Richardson (Doriane Films)
Déjà cité dans ces colonnes, nous n’insisterons pas assez sur l’importance, pourtant sous-estimée, du mouvement Free Cinéma britannique dans l’Histoire du 7e Art, à qui les Leigh, Loach et consorts doivent presque tout. Une école expérimentale, novatrice, contestataire et sociale qui précède la sur-représentée Nouvelle Vague française. Un courant de la fin des années 50 qui a vu émerger outre-Manche des réalisateurs aussi brillants que Karel Reisz, Linsay Anderson ou Tony Richardson, à qui l’on doit l’une des œuvres phares du Free Cinéma, cette sublime Solitude du coureur de fond. Le film suit le parcours de Colin Smith, jeune délinquant placé en centre d’éducation pour vol. La pratique de la course à pied deviendra pour le jeune homme la seule voie de rêverie, la seule échappatoire à cette vie sociale chaotique, à ce mal de vivre le rongeant sans cesse.
EV