Les paumes blanches – (Hongrie – 2007) de Szabolcs Hajdu (Epicentre Films Editions)
Hongrois rêver : il y aurait donc un « autre » cinéma, une alternative lumineuse, enfin, à l’hégémonie dépressive et contemplative de Béla Tarr, unique ambassadeur de la cinématographie myagar depuis un demi-siècle. La preuve en est avec Les paumes blanches, troisième long-métrage de Hajdu — le premier dignement distribué de par chez nous. Autour d’une simple histoire, en apparence, de transmission entre deux gymnastes que tout oppose — l’un, devenu entraîneur et passeur, a (mal) grandi dans une Hongrie communiste et rigoriste, l’autre, jeune athlète canadien en devenir, est une tête à claque —, Hajdu brode, sur un joli canevas des contrastes, un récit poignant aux fuites narratives poreuses. Où il est, aussi et surtout, fortement question de solder les « contes » avec un régime totalitaire. Salutaire.
HS