Short Cuts 240

Short Cuts 240

So ? Mash ! > le 10 à la Meson
Ils faisaient partie de nos favoris pour les récentes pré-sélections PACA du réseau Printemps de Bourges. Malheureusement, le jury avait, ce jour-là, oublié ses cotons-tiges. So-Rhum (le beatmaker hip-hop qui déboîte) et Mash Puppit (la chanteuse aux charmantes inflexions soul) devront donc passer par des relais plus underground pour accéder à ce qu’ils méritent : un certain succès. Leur formule, à la fois classique et hi-tech, en fait l’un des duos à suivre en 2009.
www.myspace.com/sorhumvsmashpuppit

Ghinzu > le 10 à l’Espace Julien
Cinq ans : c’est le laps de temps — monumental à son échelle — qu’il aura fallu attendre pour que les Belges de Ghinzu accouchent enfin du successeur de Blow, l’album de la révélation. Et autant vous dire que les fans sont au rendez-vous : côté préventes, ça s’affole… Car ce sont les concerts du groupe qui ont fait sa réputation. Certains observateurs annoncent donc ce Mirror Mirror comme leur OK Computer à eux. Avant de crier au nouveau dEUS, on va se calmer un peu.
Mirror mirror (Barclay) www.ghinzu.com

The Legendary Pink Dots > le 12 au Poste à Galène
Attention groupe culte ! Riche d’une discographie abracadabrante (une quarantaine d’albums au bas mot), cette formation anglaise basée à Amsterdam (où elle a du enquiller sévère…) est aussi étrange que méconnue par le plus grand nombre. Pour faire court, on navigue ici entre psychédélisme, ambient, indus et new-wave (elle s’est formée en 1980), et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça plane très haut. LSD ? Non : Legendary Pink Dots. Pink, comme les flamants.
Plutonium Blonde (ROIR) www.legendarypinkdots.org

Squarepusher > le 15 au Cabaret Aléatoire
Avec Aphex Twin et Autechre, il est l’un de ceux qui ont façonné le son du label anglais Warp : une musique électronique « intelligente » — au sens d’avant-gardiste. Les architectures complexes de Squarepusher ont depuis quinze ans leurs adeptes, et cette première venue à Marseille ne devrait pas manquer de ramener du monde. Pour autant, il faut aussi pouvoir se fader les dérives jazz-rock de ce bassiste de formation : la technique sera-t-elle au centre de ce live ?
Just a souvenir (Warp/Discograph) www.squarepusher.net

Triclops > le 15 à l’Embobineuse
L’une des grosses claques de la quinzaine : un groupe de San Francisco à situer quelque part entre Jane’s Addiction et The Mars Volta, ni vraiment hardcore, ni vraiment punk-rock, mais assez progressif dans ses constructions. Jello Biafra, des Dead Kennedys, a fait des pieds et des mains pour les signer sur son label. Sur scène, le chanteur occupe l’espace comme personne, et peut chanter à lui seul comme une chorale de gremlins shootés à l’hélium. On en redemande.
Out of Africa (Alternative Tentacles) www.triclopsband.com

Imperial Tiger Orchestra > le 17 à la Meson et le 18 au Paradox
On se souvient que la Meson avait programmé, l’an passé, les Toulousains du Tigre des Platanes (avec la chanteuse azmari Eténèsh Wassié). Un quatuor puisant dans l’âge d’or de la musique moderne éthiopienne (les années 70), redécouverte via la fameuse série des Ethiopiques… La formation suisse qui nous occupe ici, elle aussi placée sous le signe du tigre, poursuit ce travail instrumental et hypnotique autour de « l’éthio-beat » — en plus expérimental. C’est excellent.
www.myspace.com/imperialtigerorchestra

Holden > le 17 à l’Intermédiaire

Ne pas confondre avec le producteur électronique anglais du même nom : ils étaient là avant. Armelle Pioline (la voix) et Mocke (le compositeur) forment à la scène comme à la ville, depuis dix ans, un couple formidable. Après les sublimes Pedrolira et Chevrotine, ils viennent pour la troisième fois d’enregistrer avec Senor Coconut un disque de pop en apesanteur… encore plus sidérant. C’est désormais une certitude : nous tenons ici l’équivalent français de Broadcast.
Fantomatisme (Le Village Vert) www.myspace.com/holdenfrance

Damian Lazarus > le 17 au Cabaret Aléatoire
Nouvelle résidence de Jack de Marseille (voir Ventilo #239) au Cabaret. Et invité de marque, dans la droite lignée du précédent (D’julz) : Damian Lazarus. A l’origine journaliste et directeur artistique dans le secteur du disque, cet Anglais a ensuite monté deux labels électro qui ont assis sa réputation d’oreille avertie. Il est aujourd’hui l’un des DJ’s les plus courus sur la scène post-minimale, ses sets sont toujours très fins, à la fois deep et druggy. Un maestro.
Smoke the monster out (sortie en mai) www.damianlazarus.com

Anthony Joseph & Spasm Band > le 18 au Dock des Suds
Déjà programmé sur la précédente édition du festival Bol de Funk (mais encore inconnu en France à cette époque), Anthony Joseph, qui a depuis sorti un album fantastique dignement distribué dans nos contrées, devrait logiquement s’imposer comme le héros de ce cru 2009 — loin devant The Herbaliser. La musique de ce poète/performer originaire de Trinidad (mais basé en Angleterre) convoque le meilleur de la soul, du funk, de l’afro-beat et du free-jazz. Incontournable.
Bird head son (Heavenly Sweetness/Naïve) www.anthonyjoseph.co.uk

Kid Congo & The Pink Monkey Birds > le 21 à l’Embobineuse
Ça vient de tomber : Kid Congo Powers, le guitariste originel du Gun Club et des Cramps, qui a aussi joué un temps avec Nick Cave, déboule en concert à l’Embob’ pour présenter son nouvel album. En l’occurrence, un disque qui le voit revenir à ses premières amours, ce rock garage et voodoo aux accents chicanos… Le rêve. A près de cinquante balais, ce mec est toujours dans le coup, il respire l’authenticité, et en plus, il s’habille comme un dieu. La classe intégrale.
Dracula boots (In The Red/Differ-Ant) www.kidcongopowers.com

PLX