Festival Le Marché Noir des Petites Utopies
À rebours de l’idée encore trop répandue que la marionnette serait réservée aux plus petits, Georgios Karakantzas et Claire Latarjet créent en 2013 un festival tout entier dédié à cet « art pauvre qui produit de grandes richesses ». « Commencé comme une fête », il sera biennal et portera le nom de Marché Noir des Petites Utopies. Un intitulé ô combien évocateur : l’expression « Marché Noir » fait ainsi référence au quartier originel des deux fondateurs de la compagnie Anima Théâtre, mais aussi — surtout — à l’idée d’un « ensemble de choses faites avec des bouts de ficelles et une grande autonomie ». Quant au terme « Petites Utopies », il trouve un écho dans la volonté de la compagnie d’« exorciser le temps qui passe » et de se « raccrocher à l’énergie de la vie ». Pour cette troisième édition, les pantins, les objets et les ombres porteurs de ces utopies traverseront la cité phocéenne dans les lieux ouverts aux « rêves clandestins », de l’Équitable Café au Daki Ling, du Muséum d’Histoire Naturelle aux Argonautes, en passant par la Friche et le Gyptis. Une traversée déclinée en parcours de petites formes, permettant de découvrir toutes les richesses de cette discipline artistique à travers les créations d’une quinzaine de compagnies d’ici (L’Agonie du Palmier, Tac Tac, La Rosette…) et d’ailleurs (La Palpitante, Projet D, Merlin Puppet Theatre…). En point d’orgue, la nouvelle création d’Anima Théâtre autour de la violence, adaptée du roman Orange Mécanique d’Anthony Burgess.
CC