Jean Contrucci – La Vérité vraie sur la fondation de Marseille
Contrucci contre toute attente
Envouté par les sirènes de l’Overlittérature, le plus classique des écrivains marseillais nous livre sa version de la fondation de Marseille. Pas très académique…
Il connait l’histoire de Marseille sur le bout de son stylo et fait référence en la matière. Ses écrits historiques ont le romanesque d’un Dumas et la précision historique des Presses Universitaires de France. Alors qu’est-ce que Jean Contrucci est allé faire sur le Pitalugos (1)) ?
Probablement, tout d’abord se faire plaisir ! Peut-être un peu aussi répondre à ceux qui pensaient qu’il n’était pas vraiment un rigolo. Pourquoi pas pour conseiller gentiment, en passant, aux chantres du « cataloguisme » d’utiliser son soudain délire comme suppositoire… ? Enfin, par amitié, sûrement, pour Gilles Ascaride qui préface son ouvrage et préside d’une main de fer aux destinées de l’Overlittérature mondiale.
Peu importe la genèse, c’est un beau coup de filet pour les Éditions du Fioupélan et une recrue de choix pour les fils de Pétrone, le Saint patron de l’Overlittérature. Le résultat s’avale d’un trait, et si aucun cliché ne nous est épargné (pastis, tchache et Gyptis cagole sur les bords), aucun en retour ne le sera.
Cette farce historique se lit à la façon d’un album d’Astérix (Avé Goscinny !), avec son cortège de clins d’œil, d’anachronismes et de patronymes plus qu’improbables (mention spéciale au matelot acariâtre Askaridis…). Merci donc à Contrucci pour s’être « compromis » dans cette aventure… Pourquoi pas d’autres « albums » à venir ? Nos suggestions : Sous le règne de son Enflure Louis le quatorzième, La Peste : un mal pire que l’emboulidre, Casaulx ce cono…
LC
Jean Contrucci – La Vérité vraie sur la fondation de Marseille (récit homérique) (Les Éditions du Fioupélan)
Notes
- Nom du navire de Protis (ou pas[↩]