Rentrée de classe

Référence internationale des musiques aventureuses, MIMI prend cette année ses quartiers d’été… en septembre. Transcendant les esthétiques, le festival barré et anticonformiste frappe encore très fort aux quatre coins de la cité phocéenne. De quoi nous faire tourner la tête.

L’an passé, MIMI s’est battu pour vivre suite à une baisse de subvention. Aujourd’hui, le cœur de MIMI bat encore, toujours plus fort.

Rassemblement de pensées contestataires et union de philosophies musicales, la manifestation apporte une autre vision du mot « festival », libre comme l’air et éminemment singulière.

Pour apprivoiser pleinement MIMI (né en 1986), on ne peut ignorer sa structure porteuse, l’A.M.I. (pour Aide aux Musiques Innovatrices), qui n’a de cesse de « mettre au cœur de son projet la défense de la diversité et des droits culturels, ainsi que le développement culturel local par le soutien à la création, aux pratiques artistiques et à l’entreprenariat culture », explique sa directrice Élodie Le Breut.

En ouverture sur le toit-terrasse de la Friche la Belle de Mai, MIMI dévoilera de drôles d’animaux aux scénarii sonores fantaisistes et pointus. Ainsi de Musique Chienne, régulièrement en répétition dans les studios de répétition de l’AMI, de Petit Singe, un poil protéiforme (mi indienne, mi italienne), et de La Tène, trois têtes pour une seule et même énergie énigmatique. En sortie de résidence, le foutraque Usé, assurera l’after à l’Embobineuse avec des sons entre punk, tribal et indus.

Quoi de mieux que la Cité des Arts de la Rue pour aimer (fort) les exubérances polyrythmiques et bidouillages électronique de Burnt Friedmand et Mohammad Reza Mortazavi, les incantations tribales électro-cryptiques du Belge Elge ou pour découvrir la nouvelle création façon monstre forain supersonique de La Colonie de Vacances ?

À l’instar des tout premiers MIMI, une scène ouverte sera offerte aux amateurs et professionnels, avec pour Maitre de Cérémonie le fondateur du festival en personne, Ferdinand Richard. Il s’agira de constituer des duos/trios de musiciens (choisis par le MC) et d’improviser pendant sept minutes maximum en fonction d’une thématique. À vos souris, l’ouverture des inscriptions (en ligne sur une page dédiée) se fera à partir du 10 juillet. Cerise sur le gâteau : les performances seront enregistrées et pourront faire l’objet d’un concours et d’une récompense très MIMI…

Cerise Steiner

MIMI : du 8 au 16/09 à Marseille.
Rens. : 04 95 04 95 50 / www.festivalmimi.com / www.facebook.com/FestivalMimi/

Le programme complet du Festival MIMI ici