Claude Faraldo
Théâtre (B)ompard
l’Europe
Le cinéma n’est jamais aussi vital que lorsqu’il s’offre de grandes cavalcades via les chemins de traverse. En France, les années 70 ont été particulièrement riches de ces réalisateurs qui, après la retombée de leurs idéaux, se sont intéressés à l’homme, à sa place dans la société. A sa liberté. On pense à l’An 01, à certains Eustache, et surtout à Claude Faraldo. Ce trop rare réalisateur a offert quelques-unes des plus belles pages du cinéma hexagonal, et des œuvres déjantées, follement poétiques, irrévérencieuses, lucides. Le cultissime Themroc en fait partie. Mercredi à partir de 20h30, Vidéodrome et les Variétés invitent le réalisateur, pourtant avare de ce type de rencontres, pour une projection unique de ce film libertaire.
Forte du succès généré l’an passé par sa première Bomparty (qui avait conduit le conseil municipal à lancer — enfin — les travaux de rénovation du théâtre), l’association Théâtre (B)ompard remet le couvert ! Samedi à 15h, une parade de clowns et fanfares et lancera les festivités en direct du Quai des Belges. A partir de 17h, les performances se succèderont sur la scène du théâtre autour du thème de l’interactivité. Au menu : un vidéomaton, du théâtre d’objets par Kati Haschert, un spectacle « bio-interactif » par Jean-Christian Guibert, des imitations de politiques par Brice Letellier, une perf’ « savonneuse » par le collectif Ornica’art, des petites formes dansées par Sylvette et Annie, des clowns (Mousse&Clin, Zygmund) et encore des clowns (Alfredo&Molette, Melle Prudence…). Sans oublier un panel éclectique de la jeune création musicale locale (improvisation par La Manufacture Electronique, rap avec MCKMCH, électro avec Probleemer, jazz avec Le Cri du Zarb…). Rens. 06 82 21 53 24
On a beau avoir refusé d’en faire une véritable entité politique, l’Europe, « cet ailleurs que l’on construit ici » reste une belle idée à défendre. Le 9 mai 1950, la déclaration Schuman jetait les fondements de la Communauté européenne, destinée (il n’est jamais inutile de le rappeler) à « rapprocher les peuples d’un continent capable de se déchirer ! » Les institutions européennes ont donc choisi cette date pour faire sa fête à cette communauté encore fragile. Mardi prochain, la Friche la Belle de Mai se fera le reflet de ce « lieu de tous les possibles », par l’intermédiaire de débats bien sûr (particulièrement focalisés sur l’Europe de l’Est), mais aussi par une programmation originale de spectacles vivants. Sur la scène, les Hongrois de la friche Tuzraktar livreront un show « pyro-chorégraphique » de rue, avant que la fine fleur de l’électro locale (Alif Tree, Sébastien Bromberger, L’Amateur et Fred Flower — voir »Focus’‘) n’enflamme le Cabaret aléatoire. L’occasion également de découvrir la Burn Station, drôle de machine inventée par le collectif européen Platoniq permettant de télécharger gratuitement et légalement du son de labels indépendants du monde entier (mieux que MySpace ?). Encore indécis ? Sachez que cette sympathique petite sauterie est gratuite !