Emily Jane White > le 11 au Poste à Galène
Pour la première fois en formation complète, la belle Californienne vient nous livrer quelques extraits de Victorian America, son très beau dernier album. Si ses disques se prêtent volontiers à un intimisme folk de bon goût, on attend de son passage au Poste quelque chose de plus vivant, de plus rock’n’roll, presque incandescent, façon Shannon Wright ou Cat Power. C’est désormais sur scène qu’Emily Jane White doit rivaliser avec nos nouvelles égéries de l’acoustique.
Victorian America (Talitres) nas/im
Greg Fontaine > le 11 au Lounge
Les apparences jouent contre lui : aux photos, lui donnant des airs de Julien Doré, s’ajoutent des paroles en français chantées avec affectation. Vous avez dit variété ? Mais voilà qu’arrivent les orchestrations riches et les textes divins, et sans trop savoir comment, on finit par le rapprocher de Sufjan Stevens. Comme lui, ce blondinet du Gard possède en effet le souffle littéraire, mais surtout ce tempérament à la fois secret et farouche qui le rend si attachant.
Les âmes grises (autoproduit) JS
Ezra Bang & The Hot Machine > le 13 au Cabaret Aléatoire
Autour de l’inventif rapper londonien Ezra Bang, The Hot Machine développe une énergie presque rock tant elle détonne dans le triste paysage « strictly » hip-hop. Adoubé par les parrains du genre (Public Enemy en personne), Ezra malaxe les mots, et son groupe les sons, pour nous servir un post-rap noisy que n’auraient pas renié les Beastie Boys… Bref, ils risquent de se poser pour longtemps aux avant-postes de cette nouvelle guérilla funk. Ne les ratez pas !
www.myspace.com/wearehotmachine nas/im
The XX + These New Puritans > le 14 au Zénith Oméga (Toulon)
Quand l’occasion lui en est donnée, l’équipe du MIDI Festival (Hyères) rate rarement un bon coup. En l’occurrence, celui de faire jouer The XX, la révélation indé de l’hiver, non loin de chez nous. D’ailleurs, ça marche tellement pour ces frêles jouvenceaux « nu-wave » que le concert a rapidement été déplacé du Théâtre des Variétés au Zénith Omega. Ne manquez pas l’ouverture, assurée par un autre groupe anglais tout aussi sombre et beau, mais nettement plus barré…
The XX (XL Recordings) PLX
Hockey > le 17 au Cabaret Aléatoire
Quatre Américains qui entendent défier les charts avec leurs chansons pop montées sur des ressorts disco, ça vous dit quelque chose ? Bingo : Hockey devrait vous rappeler au bon souvenir de The Rapture, un groupe qu’il a, selon lui, précédé dans sa tentative de fusion indie/dance (Hockey s’est formé en 2002, mais n’a été signé que bien plus tard). Tout cela reste pourtant à démontrer, d’autant que Hockey s’avère nettement plus policé : le grand public s’y retrouvera…
Mind chaos (Virgin)
Cercueil > le 17 à l’Embobineuse
Deuxième passage à l’Embobineuse pour ce trio lillois au nom évocateur, mais loin d’être enfermé dans un délire vaguement gothique, bien que la présence et le phrasé glacés de sa chanteuse (qui peut évoquer Nico) poussent davantage au recueillement qu’à la poilade. Sur le papier comme dans les faits, la formule est super excitante : un batteur, un guitariste, des machines et donc cette voix, envoûtante, sur fond d’art-rock un peu tribal. On les a vus, ça déchire.
Shoo straight shout (Optical Sound) PLX
Glass Candy + Desire > le 18 au Cabaret Aléatoire
L’une des dates clef du circuit organisé par Radio Grenouille pour Quartiers d’Hiver. On pourra toujours débattre de l’excès de buzz qui entoure chaque sortie du label américain Italians Do It Better, il n’en reste pas moins que des plateaux de ce standing, on aimerait en voir plus souvent ici. Un grand bravo à l’équipe de Non é possibilé, donc, qui touche ici du doigt l’essence même de son esthétique disco sous codéine, avec deux projets d’italo-synth-pop ultra sexy.
Deep Gems et II (Italians Do It Better) PLX
Movie Star Junkies > le 18 à la Machine à Coudre
Si l’association Le Dépanneur organise un peu moins de concerts que par le passé, elle ne se manque généralement pas sur les groupes (rares) qu’elle fait venir à Marseille, ainsi qu’on avait pu le voir avec Kid Congo l’an dernier à l’Embob’ (carton plein). C’est aujourd’hui au tour des Movie Star Junkies, basés à Turin, de venir prêcher la bonne parole du rock’n’roll dans ce qu’il a de plus ténébreux et viscéral : sur un axe Birthday Party/Gun Club, un vrai régal.
Melville (Voodoo Rhythm Records) PLX
Bibi Tanga & The Selenites > le 19 au Cabaret Aléatoire
Né en Centrafrique, puis collégien en France, Bibi Tanga respire le métissage, et sa musique aussi. Entre les rythmes afro modernes et les grands frères noirs américains, il n’a pas choisi, alternant entre flow parlé et chanté, à la recherche de cette soul universelle que Spleen nous a laissé entrevoir le temps d’un album. Chaleureux, classieux et sincères, Bibi Tanga et sa bande sont certainement ce qui se fait de mieux, actuellement, au rayon black music en France.
Dunya (Naïve) nas/im
Kasabian > le 22 à l’Usine (Istres)
En Angleterre, ils commencent à devenir énormes. Il faut dire qu’avec le trône laissé vacant par Oasis, leurs pères spirituels (enfin, spirituels…), il y avait une place à prendre pour ces purs produits de la culture « lad ». Car Kasabian, c’est un peu comme si les frères Gallagher étaient produits par les Chemical Brothers : une grosse machine de scène techno-rock, arrogante et dopée au houblon. Avant qu’elle ne prenne du poids, ce concert à l’Usine est une aubaine.
West Ryder Pauper Lunatic Asylum (Sony) PLX