Carte blanche à David Walters > les 23 et 24 à la Meson
On a été très clairs, il y a peu, sur le virage « grand public » entrepris par David Walters sur son deuxième album. Pour autant, il ne faudrait pas se méprendre : David est un artiste aux multiples facettes, qui n’a nul besoin d’un studio ou de gimmicks aguicheurs pour donner la pleine mesure de son talent. Une guitare, un sampler et sa voix suffisent : ce sera le cas pour cette carte blanche, avec notamment une création musicale autour des pratiques vaudou en Haïti…
Home (Ya Basta !) PLX
Distro Punx > le 24 au Dock des Suds
Les deux premiers événements de ce collectif marseillais (aux soirées du même nom) avaient comblé un vide : proposer une soirée qui rassemblerait tout à la fois la jeune génération nourrie à l’école Ed Banger (électro en mode « turbine ») et celle, un peu plus âgée, des réseaux alternatifs (sound-systems, punk-rockers). La troisième devrait une fois encore faire beaucoup de bruit, avec des Anglais (Far Too Loud), pas mal de dj’s locaux, un show acrobatique de stunt bike, etc.
www.myspace.com/distropunx PLX
Spectre + Sensational > Le 26 à l’Embobineuse
Le label new-yorkais Wordsound revient. Héritiers de l’illbient de DJ Spooky (entre expérimentations électro hip-hop et ambient), mais aussi baignés d’indus et de films d’horreurs, le patron du label et son MC Sensational (ex-Jungle Brothers) sont aussi pointus que barrés. Ce qui leur a valu, à la fois, de faire la couverture de The Wire, LE magazine anglais de la musique aventureuse, et salle comble ici lors de leur dernière visite, devant un public marseillais à genoux.
www.wordsound.com JS
Lonely Drifter Karen > le 27 au Poste à Galène
Lonely ? La chanteuse-guitariste viennoise s’est en tout cas entourée d’un pianiste espagnol et d’un batteur italien, qui se prêtent avec délectation au jeu de scène du cabaret berlinois. Drifter ? Sur la route de l’onirisme, alors. Entre folk, jazz et pop, la voix cristalline de Tanja Frinta nous emmène vers une forêt imaginaire, où quelques buissons épineux titillent la fraîcheur de l’atmosphère. Une bulle de féminité posée sur le fil ténu de mélodies obsédantes.
Fall of spring (Crammed) MD
Jil is lucky > le 28 au Poste à Galène
Après avoir rencontré ses musiciens (The Memphis Deputies) au cours de ses pérégrinations, le chevelu Parisien sort un premier album prometteur en 2009. Dans le genre retour aux sources, le grain de son folk n’en est pas moins lyrique, romantique, un peu fou, et célèbre avec une simplicité presque enfantine la beauté de la vie… Ce douillet cocon auréolé de chœurs n’est pas sans rappeler le dernier opus d’Herman Düne, ou certaines chansons de Nosfell ou de Yodelice.
Jil is lucky (Roy Music) MD
Chin Na Na Poun > le 29 à la Cité de la Musique
En attendant la sortie de leur nouvel album prévu pour le mois de juin, Manu Théron et ses complices de Chin Na Na Poun revisitent la poésie contestataire de Victor Gélu et les chansons populaires du pays d’Oc (et d’ailleurs) avec leur nouveau spectacle. Frondeur, joueur, virtuose, le trio tuba/mandoline/voix fait des merveilles, et s’ébat sur scène avec un plaisir contagieux. Après le concert, vous vous direz certainement que la modernité est une idée très ancienne…
Au cabanon (Cie Lamparo) nas/im
Starboard Silent Side > le 29 au Lounge
Starboard Silent Side raffine avec beaucoup d’équilibre des ingrédients folk, rock et country, saupoudrés par cinq artistes de cultures différentes : scandinave, française et belge. Portée par la voix sensuelle et précise de Mij, son porte-drapeau, la formule folk du groupe se caractérise par des compositions très personnelles et des arrangements léchés. Calme ou rageur, un brin jazzy, traversé d’orages celtiques ou d’ondées punk, le climat envoûte de bout en bout.
Because our friendship was meant to sail (YY) MD
Smod > le 30 au Bicok
Quelque part, c’est une avant-première : l’album de ce trio malien sort fin mai sur un label français qui compte, hébergeant notamment Amadou & Mariam ainsi que Manu Chao. Pas un hasard : l’un des membres de Smod est le fils du célèbre duo aveugle, et l’album en question a été produit par l’ex-Mano Negra. Autant vous dire que ce projet hip-hop aux accents très traditionnels, d’ailleurs charmant, pourrait connaître un certain succès. Découvrez-le avant les autres…
Smod (Because) PLX
General Elektriks > le 2 à l’Escale St-Michel (Aubagne)
Alors voilà : ce concert devait avoir lieu début mars, mais Hervé Salters (alias General Elektriks) a dû annuler in extremis pour aller rejoindre –M– (pour qui il assure les claviers) aux Victoires de la Musique. Pas vraiment une bonne idée : le Chédid est reparti bredouille, en prenant soin au passage de massacrer le répertoire de Michael Jackson, sans que sa nouvelle coiffe ne prenne feu pour autant (malheureusement). Cette fois-ci, Hervé, t’es gentil, tu restes ici.
Good city for dreamers (Discograph) PLX
Oddateee > le 3 à l’Embobineuse
Deux « d », trois « e », et ô combien de « oh » : en octobre dernier, ce véritable performer hip-hop enflammait le Cabaret Aléatoire. Arpentant un large spectre de sonorités – hispanisantes, classiques, new-yorkaises – pour arranger (ou déranger) le genre, l’ancien compagnon de route de Dälek faisait montre de son propre style, à la fois sensible et mordant. Ne manquez pas sa nouvelle étape phocéenne en attendant, mi-mai, un album flirtant curieusement avec le dub.
Halfway homeless (Jarring Effects) MD