Joëlle Léandre > le 17 à Montévidéo
Silverio Pessoa > le 18 au Balthazar
Mansfield.TYA + Talithaa > le 18 au Poste à Galène
Rosa > le 19 à la Meson
Lesbians On Ecstasy > le 20 à l’Embobineuse
Joëlle Léandre > le 17 à Montévidéo
Quatrième session One shot, ce rendez-vous ponctuel initié par le GRIM, et invitée de choix : Joëlle Léandre, contrebassiste aixoise d’envergure internationale, peu connue du grand public mais riche de trente ans de carrière au service des musiques nouvelles, contemporaines ou improvisées – vivantes. Pour avoir travaillé avec John Cage (dont elle est dédicataire de certaines pièces) ou Derek Bailey, joué avec l’Ensemble intercontemporain de Pierre Boulez et sorti un étonnant disque d’entretien avec Noël Akchoté (Dire du dire : une heure pour bien saisir que « tout est musique »), la dame n’a aujourd’hui plus rien à prouver mais continue, avec l’humilité qui caractérise les grands, de chercher à extirper de son instrument tout ce qu’il ne suppose pas. « Il faut se foutre des styles, des écoles, des modes » confiait-elle il y a quelques années à la revue Musiques. Tels propos méritent plus que le respect.
www.grim-marseille.com
Silverio Pessoa > le 18 au Balthazar
Vous l’avez peut-être aperçu, l’an dernier à la même époque, donner la réplique au Massilia Sound System à l’occasion de la Samba Parade (Dock des Suds). Et c’est plutôt normal : ces gens partagent la même vision du folklore musical, des traditions régionales qu’ils revisitent conformément à leur optique métisse. Qu’il s’agisse donc d’une Occitanie sublimée, sur un axe Nice-Toulouse que ce héraut du Mangue Beat connaît bien, ou d’un Nordeste brésilien très réel puisqu’il y a grandi, Silverio Pessoa se pose, à l’instar de Jali ou Moussu T, comme un troubadour des temps modernes. Son poème à lui, c’est le forro, un genre musical apparu il y a soixante ans dans les campagnes de sa région natale : l’équivalent de nos guinguettes, accordéon à l’appui, mais une guinguette sans cesse enrichie par la nature anthropophage de sa si singulière culture. Courrez le découvrir : il entame ici sa nouvelle tournée européenne.
Cabeça elétrica, coraçao acustico (L’Autre Distribution) www.silveriopessoa.com.br
Mansfield.TYA + Talithaa > le 18 au Poste à Galène
Peu après la dernière édition itinérante du festival Les Femmes S’en Mêlent, voici le retour d’une manifestation qu’il ne faudrait pas confondre avec la première, quand bien même elles participeraient de la même démarche : « Les Filles dans le Vent ». Initiée par L’UDCM et réunissant une artiste locale et une tête d’affiche, celle-ci propose cette année un plateau de toute beauté. Dans le rôle de l’outsider, Talithaa, une artiste aperçue ici à quelques reprises (au sein de Finders Keepers, à Montévidéo pour un set plus expérimental) et produisant quelque chose d’assez évanescent qui tient autant de Kate Bush que du catalogue Warp. Talentueuse, belle et dotée d’un goût sûr, la jeune femme a beaucoup de choses pour elle… Quant au tandem nantais de Mansfield.TYA, le mieux reste encore de vous laisser les découvrir sur scène, où elles excellent. NB : une autre date est prévue au Cargo le lendemain.
www.udcm.net
Rosa > le 19 à la Meson
La frontière est parfois mince entre les musiques « populaires » et celles que l’on qualifie, à tort, de « savantes » : Rosa en est une belle illustration, du genre à convertir au jazz les fans de rock, au format chanson les amateurs de trips instrumentaux – et inversement. Car ce qui compte ici, c’est le voyage, plus que les moyens qui sont donc mis en œuvre pour y parvenir (les membres du groupe ont souvent commencé par le conservatoire, et enchaînent encore aujourd’hui les projets les plus divers, les collaborations avec d’autres disciplines artistiques). Actuellement en résidence dans les locaux de l’A.M.I, dont le président, Ferdinand Richard, ne tarit pas d’éloges à son sujet depuis longtemps, la formation marseillaise vous invite à en découvrir en partie le fruit (ils y sont jusqu’au 22) à la Meson. Où, décidément, il se fomente nombre de projets à suivre en matière d’esthétiques transversales.
www.rosagroup.net
Lesbians On Ecstasy > le 20 à l’Embobineuse
Après avoir participé à deux dates du même tonneau – Pravda et Fatale – la semaine dernière, les filles de l’asso In The Garage rempilent ce week-end à l’Embobineuse. Et se mettent au diapason de la petite salle (connue pour ses excès) en invitant les quatre allumées de Lesbians On Ecstasy, dans la droite lignée des Chicks On Speed dont elles n’ont pas conservé que le goût pour les patronymes piquants… Il est donc question de fun, d’énergie et d’attitude pour le moins rock’n’roll, bien que la dimension militante de leurs modèles avérés prenne ici une toute autre forme : le répertoire des « Lezzies On X » est uniquement constitué de reprises – souvent méconnaissables – de morceaux composés par l’internationale lesbienne, expédiés avec une vraie section rythmique (et machines de rigueur). Bref, des Montréalaises qui déménagent – sans mauvais jeu de mots.
Lesbians On Ecstasy (Alien8 Recordings/Differ-Ant) www.lezziesonx.com