Le Point G de la Chatouilleuse en 69’ de Vocalises de Laetitia Planté > du 29 au 9 au Piccolo Théâtre (Aix)
Appâté par les fards du petit théâtre (de l’)intime, le chaland se retrouve enfermé dans la chambre d’une meneuse de revue exhibitionniste. Le voyeur acculé devra se retenir tant que sa curiosité continue à le piquer. C’est dans ces dispositions favorables qu’il accueillera un défilé de chansons grivoises, certaines chevronnées, d’autres un peu débutantes mais très audacieuses… Etrangement, il retiendra surtout sa complicité d’avec les autres voyeurs…
JS
Soft > le 1er à l’Espace Julien
Bénéficiant d’une forte audience en Guadeloupe, cet orchestre mêle des paroles et influences antillaises à des mélodies et arrangements jazzy plutôt easy-listening. Comme D’Callaos pour le flamenco/rock le même soir au Poste, Soft ne révolutionne pas le genre mais mélange avec brio toutes ses influences. Mais a contrario de leurs confrères, leur personnalité ressort plus que leur efficacité. Leur grande élégance et leurs textes engagés pourront en témoigner.
Konfyans (Disc’Az/Universal)
JS
Martin Campbell > le 2 au Cabaret Aléatoire
Après dix épisodes passés à l’Affranchi, l’association Musical Riot déménage la Dub Station. Et avec ce chanteur, producteur et arrangeur dub de longue date (plus de trente ans) ayant grandi sous les influences d’Horace Andy, Dennis Brown et Fred Locks, la soirée s’annonce plutôt palpitante. La sueur, les calories, et les muscles labiaux seront de rigueur… Blackboard Jungle Sound System et Kanka viendront ensuite achever les plus résistants.
Cosmic dub clash (Log on/SRD)
JS
Kami Quintet > le 2 au Moulin à Jazz (Vitrolles)
On les avait repérés il y a fort longtemps. Voila enfin une bonne occasion de le dire : le Kami Quintet (à ne pas confondre avec le groupe pop-rock Kami) est une formation jazz/rock marseillaise essentielle. Extrêmement tendue et ravageuse, sa mécanique implacable se déguste avec ou sans effets. Sans : de quoi secouer les puces de tous les habitués de n’importe club de jazz par trop avachi. Avec : du post-rock bien senti à la Tortoise. A surveiller.
www.myspace.com/kamiquintet
JS
The Legendary Tiger Man > le 3 au Poste à Galène
Déjà vu ici il y a un an et demi, le one-mand band blues portugais Paulo Furtado revient moins brut, moins rock’n’roll. Il arbore dorénavant un rictus de dandy, est maquillé à la Brian Ferry, se paie des virées à la Nick Cave et obtient la participation de l’égérie Asia Argento à l’une des chansons de son album Femina, qui en convoque bien d’autres, de femmes. Le résultat est très beau, le disque tout du moins. Mais qu’en sera-t-il en live ?
Femina (Pop Law/Sony Music)
JS
Les Blaireaux > le 6 à la Salle du Bois de l’Aune (Aix)
Au sein du Festival de la Chanson Française, ils font figure d’exception, par leur capacité à allier si bien humour et poésie, tels les Joyeux Urbains à leur grande époque. L’an dernier, nous avions remarqué les qualités du live au Splendid et de leurs nouvelles compositions. Parlons du groupe : avec son chanteur charismatique au sourire équivoque, lunaire et détaché, et son compositeur/saxophoniste jazz plein de malice, vous serez entre de très bonnes mains.
Bouquet d’orties (At(h)ome/Wagram)
JS
Steve Coleman & Five Elements > le 7 au Grand Théâtre de Provence (Aix)
Digne héritier des plus grands créateurs jazz du siècle dernier, Steve Coleman & Five Elements créent l’évènement de la rentrée en venant présenter leur dernier album Harvesting Semblances And Affinities. D’une liberté formelle toujours maîtrisée, la musique du saxophoniste américain demeure toujours aussi savante, tribale et mystique. L’occasion d’apprécier sur scène ce musicien d’avant-garde est trop belle, et bien trop rare : foncez à Aix-en-Provence !
Harvesting Semblances And Affinities (Pi Recordings/ Harmonia Mundi)
nas/im
Hey Hey My My > le 8 au Poste à Galène et le 9 à l’Omega Live (Toulon)
Ce groupe mérite toujours autant que nos oreilles s’intéressent à lui. Malgré leur appellation, ces musiciens ne bégaient pas et leur musique n’est pas défaitiste en dépit de titres comme We’re not meant to last ou Not fun anymore dans leur récent A sudden change of mood. Plus électrique que leur précédente œuvre, cet album assaisonne la pop à différentes sauces savoureuses, du rock à l’électro en passant par l’expérimental. De bonnes raisons pour ne pas les rater.
A sudden change of mood (Discograph)
Guillaume Arias
Philippe Djian & Stephan Eicher > le 9 au Théâtre des Salins (Martigues)
Eicher, chanteur variété rock polyglotte, et Djian, écrivain né dans le bleu des cieux ventés de Septimanie, prolongent sur scène une collaboration déjà longue d’une vingtaine d’années et débutée avec le succès de Déjeuner en paix. La durée de cette relation promet pour ces performances tous les avantages d’une union libre : l’espace de chacun est respecté et agrandi par la relation. La quête des moments de grâce entre l’esthète et l’Helvète peut commencer.
Fréderic Marty
Lord Fester Combo > le 9 à la Machine à Coudre
Plus graisseux que Meat Loaf, plus authentique que le speaker du Jack Rabbit’s Contest dans Pulp Fiction — mais beaucoup moins caricatural que le trio redneck d’O’Brother, le combo du Lord Fester décharge une purée de notes cassées venues du fin fond de l’histoire du rock’n’roll. Ce side-project hillbilly/country/punk du guitariste des Washington Dead Cats – piliers de la scène alternative française – rugit et détonne, grâce autalent cumulé de tous ses membres.
www.myspace.com/lordfester
JS