Les Suds, à Arles
L’été à Arles est de coutume synonyme de chaleur et d’électricité culturelle, humaine. Forte de ses très nombreuses manifestations estivales, cette ville singulière est un véritable havre de plaisirs. Les Rencontres de la Photographie, les Suds, la Nuit de la Roquette, les Escales du Cargo, les festivités camarguaises en tous genres… La capitale des moustiques semble blessée au flan. Loin d’avoir capitulé, le festival Les Suds, à Arles, a sorti de sa coiffe une programmation métissée et ravissante, pour l’immense joie de son public assidu (ou d’une partie, jauges obligent). Dans ce contexte et à son habitude, les concerts et animations se diffusent dans de charmants lieux de la cité. Les Alycamps — Champs Elysées en langue occitane — seront parés d’énergies vitales et précieuses. Y résonneront la voix douce de Rosemary Standley (du groupe Moriarty) mêlée à celle des cordes vocales et frottées de la chanteuse et violoncelliste Dom La Nena ; ou bien encore les sonorités envoûtantes du duo Vincent Ségal et Ballaké Sissoko, qui enflammèrent l’enceinte du théâtre antique il y a quelques années. L’espace Croisière, qui vit habituellement maints accrochages et décrochages, sera cette année le nerf d’activités de la vie artistique locale, ainsi que le cocon de concerts intimistes, tel celui de la douce Meryem Koufi, ou de celui teinté de rythmique guinéennes du trio Colibri. Dj sets, afters à la fondation Luma, conférences et autres délicatesses sont au programme. Arlez-y yeux fermés, mais cœurs ouverts.
LPB
> Jusqu’au 19/07 à Arles
Rens. : www.suds-arles.com/fr/2020
Le programme complet des Suds, à Arles ici