Festival Phare
Plein Phare
Le Festival Phare réenchante cet été la cité arlésienne pour une cinquième édition tournée, comme chaque année, vers la production passionnante de courts métrages, dans le cadre exceptionnel du Théâtre Antique.
Au fil de ses éditions, le festival Phare d’Arles s’est taillé la jolie réputation d’une manifestation estivale chaleureuse et exigeante, et au regard du contexte général de déprogrammation des événements, c’est non sans plaisir que nous retrouvons Maud Calmé, la directrice artistique, pour une cinquième édition toujours consacrée à la création cinématographique de formats courts, fin juillet, au cœur de la cité arlésienne. L’une des forces du Festival Phare, et non des moindres, reste sans conteste ce lieu unique de projections qu’est le Théâtre Antique d’Arles, cadre idéal et familial de toute beauté, pour une programmation kaléidoscopique de courts-métrages. Un décor de rêve que vient renforcer ben évidemment une sélection de films triés chaque année sur le volet, offrant de superbes découvertes sur la vitalité toujours renouvelée de cette forme cinématographique qui ouvre bien souvent un champ d’expérimentations visuelles et narratives absentes de la majorité des longs métrages. C’est en musique que s’ouvrira, dès le mardi 28 juillet, cette nouvelle édition : après une « ciné-causerie » — l’occasion d’échanger autour des mécanismes de création du courts — et un concert surprise, le premier programme, musical, enchantera l’âme du Théâtre Antique. Nous y retrouverons quelques perles incontournables, à l’instar de l’excellent Make it soul de Jean-Charles Mbotti Malolo, qui nous fait revivre, par une technique d’animation virevoltante, la prestation mythique de James Brown au Regal Theater, en 1965, effaçant littéralement le show du grand Solomon Burke. Se rajouteront les opus du grand cinéaste Jean-Gabriel Périot, De la joie dans ce combat, Tiphaine Raffier, pour La Chanson ou Eurydice Calméjane avec Harmonies. Le lendemain, la part belle sera donnée — et c’est là l’un des fils rouges du la manifestation — au court métrage d’animation, avec la projection des films de fin d’étude de l’école Mopa, partenaire du festival, suivie de sept films sur le thème de la nature, dont le fameux La Nuit des sacs plastiques de Gabriel Harel. Une soirée qui s’achèvera tardivement par une sélection plus hot (sic !), avec Give me a french fessée, Le Gardien sa femme et le cerf et Thomas dans la vallée des loups sauvages. Cette nouvelle édition se clôturera le jeudi 30 juillet avec, entre autres, le ciné-concert de Nicolas Cante, excellent musicien déjà programmé par le passé dans la cité phocéenne, sur le chef d’œuvre de Morris Engel et Ruth Orkin, Le Petit Fugitif.
Emmanuel Vigne
Festival Phare : du 28 au 31/07 au Théâtre Antique d’Arles.
Rens. : 06 28 65 64 63 / www.festival-phare.fr
Le programme du Festival Phare ici