Christian Brazier 4tet Circumnavigation > le 29 à l’Ajmi (Avignon)
Le musicien phocéen nous régale de la douce sauvagerie de sa contrebasse et s’entoure surtout de musiciens régionaux brillantissimes : au Fender Rhodes/piano, Perrine Mansuy trace des harmonies groove, et au bugle, Christophe Leloil soigne le feeling nostalgique d’un ensemble magnifié par le jeu coloriste de Jean-Luc di Fraya à la batterie. On espère aussi qu’il dédiera son Mai 68 aux luttes à venir, comme il l’avait fait au festival Charlie Free l’an passé.
Christian Brazier 4tet Circumnavigation (CELP Musiques)
LD
Victor Démé > le 29 au Forum de Berre l’Etang
Fort du succès de son premier album, le musicien-couturier Victor Démé présente Deli, qui résonne toujours au son du balafon, des guitares et de la voix du griot burkinabé. Mais l’arrivée du violon, de l’accordéon et de l’harmonica l’emmènent vers le blues, le reggae, la folk, voire même la country. Les textes en dialou content la difficulté de la vie en terre africaine sans perdre de vue l’espoir, dont ce petit bout d’homme ne s’est jamais départi.
Deli (Chapa Blues Records /Naïve)
PA
Maison Rouge > le 29 à l’Escale St-Michel (Aubagne)
Greg est l’interprète de ce groupe « alternatif » (chansons/jazz) basé à Marseille. L’ayant souvent côtoyé à la terrasse des cafés, nous avons pu discerner chez lui une faculté bien trop rare : celle d’être ouvert à toutes les rencontres, dont il apprend beaucoup et qui sont finalement le motif central de son œuvre. Loin de s’attacher indéfectiblement à ses anciennes chansons, il s’apprête à en finaliser de toutes nouvelles en résidence. C’est donc un grand jour.
www.myspace.com/maisonrouge
JS
Lazer Crystal > le 31 à la Machine à Coudre
Le collectif marseillais In the Garage insuffle une bonne dose de modernité au sein de la scène indie rock locale, et il remet le couvert en bookant Lazer Crystal, tête montante de la sphère Thrill Jockey, basée à Chicago. Certes, mélanger new wave et krautrock, ça ne date pas d’hier. Mais en réactualisant brillamment le meilleur des eighties, ces trois boys nous démontrent comme peu d’autres avant eux que rock et électro se font et se feront toujours écho !
MCMLXXX (Thrill Jockey/Import)
JSa
Seu Jorge & Almaz > le 2 à l’Espace Julien
Amis amateurs des musiques qui font bouger les hanches plus que la nuque, à vos agendas : le fils spirituel de Jorge Ben sera bientôt dans nos murs. Auteur-interprète et « repreneur » plus qu’inspiré (cf. son troisième album hommage à Bowie, sur un mode bossa), Seu Jorge est aussi acteur (La cité de dieu), producteur et j’en passe. Pour s’ouvrir l’appétit avant le concert, réécoutez le mythique Cru et sa voix cassée à coups de clopes pour un Life on Mars d’anthologie. Grand plaisir en perspective.
Seu Jorge & Almaz (Now-Again Records/Stones Throw)
LC
Rahzel > le 4 à l’Akwaba (Avignon) et le 5 au Cabaret Aléatoire
Le beat avant tout ! Tel est le credo de ce MC-Dj vocaliste polychromatique qui pose avec son palais, sa langue et sa pomme d’Adam le rythme, les tunes et le flow. Une légitimité acquise dans la misère des ghettos new-yorkais, la chair et le souffle l’emportant sur les platines. Echappé de The Roots mais toujours « engatsé », ce fan de Bobby Mc Ferrin et d’Al Jarreau, autoproclamé « parrain du Noyze », produira un ouragan vocal à faire trembler les piliers du Cabaret…
www.myspace.com/therealrahzelpage
LD
W.A.S.P. > le 4 au Cabaret Aléatoire
Le grand guignol du heavy-metal californien des 80’s — tendance glam, cela va de soi — fait escale à Marseille. WASP, pour We Are Sexuals Perverts, pourfend l’Amérique puritaine (les WASP, vous suivez ?) via des tubes tels qu’Animal (Fuck Like A Beast). Au-delà des provocations, des show pyrotechniques avec scies circulaires et poupées gonflables, et des années qui passent, le groupe produit toujours des titres catchy entêtants. De quoi s’accorder une soirée régressive sur fond de solos, moule-burnes et binouses.
Babylon (Demolition Records)
dB
Das Simple + Bex + 1980 > le 5 à la Machine à Coudre
Après Marvin/Pneu/Papier Tigre/Electric Electric, voici un nouveau plateau français éclectique et bruyant à la fois. Du côté des locaux, le noise-rock vif et brutal de Das Simple (chronique au prochain numéro) et Bex, véritable savant fou dont on ignore toujours qui de l’artiste ou de ses compositions expérimentales sera le plus instable, précéderont le génial trio 1980, opérant une fusion transparente entre prog-rock, metal et musique contemporaine.
www.dassimple.com
JS
Screaming Females + Heliogabale > le 5 à l’Embobineuse
Déplacé du GRIM à l’Embobineuse, le programme qui nous attend promet d’être aussi éclectique que détonnant. Avec d’abord un trio venu du New Jersey, définitivement post-punk mais surtout plein de personnalité : foutraque, queer et arty, ce jeune groupe éclatera au visage des plus blasés. Ils précéderont le fameux groupe parisien noise rock venu des 90’s, avec un nouveau set subtil et puissant (voir chronique).
What If Someone Is Watching Their TV (Don Giovanni Records) / Blood (Les disques du hangar 221/CD1D)
JS
High Tone > le 6 au Cabaret Aléatoire
Il n’y a pas de souci à se faire, on peut d’ores et déjà affirmer que la jeunesse locale répondra à l’appel des Lyonnais, leaders de l’électro-dub à la française. Armés d’un septième album et assis sur une solide réputation en matière de prestations scéniques, les fers de lance du label Jarring Effects sont détenteurs d’une recette qui fonctionne à tous les coups, maîtrisée jusqu’au bout des dreads. Puisse l’immuable sacro-sainte basse vous retourner le caisson…
Out Back (Jarring Effects/Discograph)
JSa