Castlevania : Lords of Shadow (Mercury Steam Entertainment/Konami – Xbox 360/PS3)
Ce Castlevania constitue, pour la série des jeux d’action, une remise au goût du jour sans nuances, passant sous silence la personnalité des épisodes précédents au risque de lui nuire. Malgré la bonne volonté évidente de l’équipe espagnole (au vu des nombreuses coquetteries scénaristiques et esthétiques qui rythment le jeu tel un blockbuster s’inspirant des derniers gimmicks du cinéma indépendant), ce nouveau Castlevania ressemble à God of War III (2010), qui ressemblait à Dante’s Inferno (2009), etc. Le même mal avait déjà frappé le lassant Darksiders, l’an dernier, n’hésitant guère qu’entre la resucée du mode de combat expéditif et des transitions cinématographiques (God of War), et celle, non moins prononcée, du principe de la trousse à outils (Zelda et Metroid). La synthèse des meilleures idées de tous les jeux existants n’a jamais valu l’invention d’un nouveau principe ludique. Ou bien aurait-il fallu écrire un scénario qui impliquerait le joueur autrement, de façon plus dynamique, drôle, étrange ou tout simplement originale. Or, aucun de ces adjectifs ne caractérise la présente odyssée d’un chevalier venu au fin fond d’une terre maléfique pour sauver l’âme de sa bien-aimée…
JS