PAC – Printemps de l’Art Contemporain
PAC toutes options
Le Printemps de l’Art Contemporain, autrement connu comme PAC — dont l’acronyme renvoie aussi à Provence Art Contemporain —, mobilise une fois de plus son impressionnant réseau. Du 26 mai au 12 juin, le festival pour le moins luxuriant se jalonne de vernissages, performances, installations hors les murs, rencontres et singulières portes ouvertes.
Le réseau PAC rassemble depuis 2007 plus de soixante structures : galeries, musées, lieux d’art contemporain. Pour son festival, ses portes s’ouvrent en grand, jusqu’à richement jongler cette année avec soixante-quinze lieux. Organisée en un vaste plan pailleté d’étapes, libres ou guidées, voilà une météo culturelle qui promet de belles balades dans la jungle de l’art contemporain. On l’aura compris, c’est l’idée de densité qui prévaut dans cette très éclectique programmation.
Pour les oiseaux de nuit ou de crépuscule, on ne saurait trop recommander d’aller mettre le nez dehors le soir du 26 mai, parce que trente-quatre lieux vernissent de 17 à 22 heures ! De quoi satisfaire ses ardeurs d’arts pendant quelques heures, que l’envie nous porte jusqu’au plus proche pâté de maison de prédilection, ou que l’excursion puisse se pousser jusqu’à une plus Profondeville, l’installation sculpturale et monumentale de Rémi Bragard aux Ateliers Jeanne Barret, qui nous invite à plonger au cœur des codes populaires et de leurs folklores.
Direction Nord : retrouvez-vous chez les Pas Perdus aux 8 Pillards, qui prévoient notamment, en plus de l’ouverture de deux expositions collectives, une intervention chapeautée par les Chuglu. De quoi satisfaire nos quêtes humoristiques et nos ambitions spéléologiques, puisqu’il sera question de d’aller fouiller la grotte Chuglu, une avant-première réplique de la réplique de la fameuse Grotte Cosquer, dont on va beaucoup entendre parler ces prochains jours. Direction Sud : allons veiller une dernière fois à (sur) Buropolis (voir ci-après), qui vernira ses quatre ultimes expositions.
Bien sûr, dans les quartiers plus centraux, les familières galeries seront aussi de la nocturne avec leurs multiples artistes invité·es : chez Sissi Club, dans les Grands Bains-Douches de la Plaine (ou Art-cade), ou encore, rayon jaune dans la lumière bleue, chez Solarium, où Iris Marchand présentera riso et sérigraphies aux côté des Mars Riso Club et Prysm Edition, dont les pendules donnent toujours la bonne heure, celle de la reproductibilité technique. Et ceci sous la bien nommée exposition Le Voyage suppliant d’être exploré.
En parlant de voyage, PAC pourrait aussi signifier parcours artistique citadin. En lieu de cité, il s’agit d’une virée à Aix, que tous les piétons sont invités à joindre ou rejoindre pour profiter des visites commentées, jusqu’à l’étonnant 3BisF de l’Hôpital Montperrin. Sachant que le milieu de journée sera garni d’une pause pique-nique dans le jardin du Pavillon de Vendôme, prévoyez glacières et solaires pour la suite ! L’association Voyons Voir se montre amatrice de mises en abymes — en plus des mises en résidences d’artistes — en y organisant la neuvième du micro-festival Watergame. À l’artiste Leslie Astier d’assurer la programmation : on s’attend à retrouver sa patte — qui expérimente les formes ludiques — au gré des performances artistiques et musicales, et au risque du désordre sur les très régulières pelouses à la française.
Et en matière de désordre, c’est l’exceptionnelle ouverture du mystérieux CIRVA, Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques, qui nous agite. Diling-Diling, à l’entrée dans le monde en verre d’Estrid Luz, monde extra-terrestre d’ailleurs, le 9 juin, s’ouvre une fenêtre inter-espaces entre les publics et cette insaisissable zone, pas encore 51, mais plutôt au Panier.
Margot Dewavrin
PAC – Printemps de l’Art Contemporain : du 26/05 au 12/06 à Marseille, Aix-en-Provence, dans le Pays d’Aix et autour de l’Etang de Berre.
Rens. : www.p-a-c.fr
Le programme complet du Printemps de l’Art Contemporain ici