© Lukas Weidinger

Lukas Weidinger – Mistral d’encre

Si une performance numérique s’est jouée au vernissage avec des animations projetées, l’exposition des dessins en traits très fins de Lukas Weidinger persiste, et signe au stylo d’encre une bonne vingtaine de feuillets, grisants de railleries. En autant de petites bourrasques (fluides, mais pas glaciales), avec ses denses scènes de vie urbaine et quotidienne, il croque ces moments de répits publics — typiquement marseillais — en bonnes petites farces, arrosant ses personnages de la gouaille que prolos et bourgeois·e·s méritent, ficelé·e·s d’esthétique sarcastique. Loin de s’arrêter à cette caricaturale entrée, ses sketches se teintent aussi de tons de rêve, pour relever l’atmosphère braillarde d’un bar à billards, la turbulence d’une gare routière ou du toilettage routinier des petits chienchiens. Chiens et chats que Lukas connaît bien, puisque ses virées dans notre cité — depuis l’intéressante Leipzig allemande, contre-culture à l’appui — sont fréquentes et logées, en échange de l’attention méticuleuse qu’il porte aux faunes et flores qui lui sont confiées. Flux gagnant que ce Mistral à la Fabulerie, le tiers-lieu culturel aux hauts plafonds vitrés et à l’ambiance vérifiée du boulevard Garibaldi.

 

MD

 

> Jusqu’au 3/11 à la Fabulerie (1er)

Pour en (sa)voir plus : www.lukaswww.com

www.journalventilo.fr/sortie/117458/