Sorties de secours

Vous êtes sortis toute l’année, mais la saison se termine. Qu’à cela ne tienne : les festivals prennent la relève, et il y a fort à faire pour aller se dégourdir les jambes, si tant est qu’on s’en donne un peu les moyens… (lire la suite)

Vous êtes sortis toute l’année, mais la saison se termine. Qu’à cela ne tienne : les festivals prennent la relève, et il y a fort à faire pour aller se dégourdir les jambes, si tant est qu’on s’en donne un peu les moyens…

Encore à la traîne il y a quelques années de cela, Marseille a bien rattrapé son retard sur le créneau club. Tout au long de la « saison » (de septembre à juin), de nombreux activistes, regroupés en assos ou en collectifs, se chargent d’animer vos soirées ici comme ailleurs, de cafés-concerts en spots improbables (est-il nécessaire de rappeler que les clubs, dans le grand sud, sont pour la plupart aux mains de limonadiers, eux-mêmes tenus en laisse par des forces bien plus obscures ?). Bref, pour qui aime les musiques électroniques, les musiques « noires » et tout ce qui, d’une manière générale, se prête à la danse, il y a de la matière. Et quand vient l’été, nous direz-vous ? C’est un peu la même chose, seul le décor change : ces musiques s’en vont prendre l’air. Et ça leur fait un bien fou. Sans avoir à bouger très loin, le premier conseil que la rédaction vous donne, pour peu que vous ne soyez pas réfractaires au sable, est d’aller jeter un œil (et surtout une oreille) du côté des Bikini Parties, animées chaque dimanche soir par l’équipe de Parties Fines et leurs invités. L’ambiance y est, les consos sont abordables et l’on y croisera notamment l’équipe de Radio Grenouille, qui s’apprête à fêter ses vingt-cinq bougies^[1]. A la même période, vers mi-juillet, tout s’enchaîne assez vite : le festival Nu-Ziq, réduit à un seul soir^[2], programme The Herbaliser en grande formation, au moment même où l’Anglais Gilles Peterson lance, non loin de là, la première édition du festival Worldwide : le programme, à l’image de ses sélections versatiles, est alléchant^[3]. Un week-end que vous pourrez d’ailleurs clôturer en beauté sur le site impérial du Pont du Gard, où Laurent Garnier bouclera sa tournée actuelle avec Bugge Wesseltoft, commencée il y a peu au Cargo arlésien. C’est gratuit, et il y aura aussi Avril et Alexkid^[4]… Quelques jours plus tard, se tiendra ce que l’on peut déjà considérer comme l’un des climax de l’été : la seconde édition du festival Electromind, grand-messe à la croisée de la techno, de la jungle et du hip-hop. De l’an passé, on garde le souvenir d’une gigantesque rave ultra-sponsorisée, encore hésitante. Cette fois-ci, la programmation – du très lourd : Hawtin, Weatherhall, Slum Village, Dj Hype… – semble indiquer un ambitieux virage^[5]… Autre grand rendez-vous du même type, la légendaire Dragon Bal, n-ième du nom, qui se tiendra dans un lieu encore tenu secret, en plein air, à la mi-août^[6]. Là aussi, le casting relève le niveau des précédentes éditions : Alex Smoke, Damian Lazarus, Modeselektor, Tekël, Chloé… et une armada de pilonneurs, bien sûr, histoire de ratisser très large. Pour plus de musicalité, les mélomanes indie préfèreront sans doute se diriger du côté de Cannes, où se tient quelques jours plus tard un événement qui nous tient très à cœur : le Festival Pantiero^[7]. Dans un cadre idyllique (la terrasse du Palais des… Festivals), une affiche de rêve s’offre à vous : quatre soirées plus ou moins thématiques au goût sûr (dans le désordre : Dj Shadow, TV On The Radio, TTC, Miss Kittin, Breakestra…). Un festin qui démontre, s’il était encore besoin, que ces gens-là ont du goût, et que le salutaire éclectisme de leur manifestation reste le meilleur moyen d’oublier que, snif, l’été se termine.

PLX