Tapage Nocturne – Underground Resistance
On va vous la faire courte, les forces en présence étant tellement cultissimes qu’un simple effet d’annonce fera tout à fait l’affaire. Vendredi soir au Cabaret, Underground Resistance, le légendaire… (lire la suite)
On va vous la faire courte, les forces en présence étant tellement cultissimes qu’un simple effet d’annonce fera tout à fait l’affaire. Vendredi soir au Cabaret, Underground Resistance, le légendaire collectif techno de Detroit, donnera une date unique en France – et sa première à Marseille – via les prestations de Dj 3000 (mix) et Los Hermanos (live en trio avec batteur). Evénement : l’an passé, la première tournée française d’UR (pour les intimes) en quinze ans, sous le haut patronage de Laurent Garnier (fan de la première heure), n’avait touché dans le grand sud que Montpellier. Il s’agissait à l’époque de promouvoir la sortie d’une compilation rétrospective, Galaxy 2 Galaxy, jouée par des piliers de la structure afro-américaine qui, sous le même nom, reprenaient les grands classiques du fameux répertoire. Cette fois-ci, rien de tout cela : pas de sortie promo, pas de célébration en grandes pompes, mais beaucoup d’huile de coude. Deux petites asso locales, dont l’une (M Communicate) est gérée par une jeune passionnée du son de Detroit que l’on retrouve fréquemment aux platines du Poulpason (Chica Underground), ont profité de quelques dates en Europe pour caler celle qui nous intéresse, au lendemain d’un show à Manchester. Si de nombreux dj’s participent à cette soirée, amorcée par la projection d’un documentaire sur la Motor City (1), son point d’orgue sera bien sûr la prestation donnée par la « fratrie » latino de Los Hermanos : Gerald Mitchell a.k.a Deacon (claviers), Raphael Merriweathers Jr a.k.a The Unknown Soldier (batterie) et Dj 3000 lui-même (qui bouclera les débats aux platines). Des noms qui résonnent comme autant de patronymes guerriers, à l’image de cette communauté militante et insoumise ayant toujours mis un point d’honneur à avancer masquée, faisant de sa musique le vecteur définitif (et seul valable) de ses revendications politiques et sociales. Une armée de l’ombre à la posture futuriste, créature hybride à la croisée de la Tamla Motown (pour le modèle communautaire noir-américain), Public Enemy (pour le message révolutionnaire) et la première génération techno de Detroit (pour la puissance de feu sonique) : historique.
PLX
Le 20 au Cabaret Aléatoire, dès 20h. Rens. 04 95 04 95 04
Dans les bacs : Interstellar Fugitives 2 (UWe/Discograph)
www.undergroundresistance.com
(1) Mr De, a Detroit story de J-C Gaudry (disponible en DVD chez UWe)